La Tunisie achètera 600 bus d’occasion pour renforcer le parc du transport public

Le parc du transport public sera renforcé grâce à l’achat de 600 bus d’occasion, l’une des 5 mesures urgentes du secteur, présentées par le ministre du transport Mahmoud Ben Romdhane à la Présidence du gouvernement, indiqué le ministre lors de sa visite, mercredi, aux stations du métro de Barcelone et du transport terrestre de Bab Saadoun et Bab Alouia.

Des citoyens ont exposé, au ministre, à cette occasion, leurs principaux problèmes dont le nombre restreint des moyens du transport, la durée d’attente, l’encombrement et la spoliation. Ben Romdhane a souligné que des mesures à court et moyen termes seront adoptées pour résoudre les problèmes quotidiens du transport vécus par les tunisiens.

La Directrice Générale de la Société des Transports de Tunis (TRANSTU) Sarra Rejeb a souligné dans une déclaration à l’Agence TAP que la société utilise actuellement 600 bus tandis que 400 autres sont en panne. Ces pannes sont dues au manque de ressources de la société qui n’ont pas permis également l’achat de 582 nouveaux bus pour renforcer le parc non renouvelé, depuis plus de 10 ans.

La TRANSTU a lancé un appel d’offres pour acquérir 120 nouveaux bus et le dernier délai de déposition des demandes a été fixé le 05 mars 2015, a affirmé la responsable, précisant que les nouveaux bus ne seront pas reçus avant les mois de février ou mars 2016.

Au cours d’une réunion avec le ministre du transport, la directrice a déclaré avoir demandé la mise à la disposition de la TRANSTU de 300 bus usagés vu que les délais de réception sont moins longs que lors de l’acquisition de nouveaux bus, ajoutant que l’objectif recherché est d’améliorer les conditions de transport.

Elle a, par ailleurs, exprimé son refus de financer le transport par l’augmentation des tarifs sachant que le citoyen tunisien participe à hauteur de 21% au financement du secteur contre 18% pour le citoyen français, a-t-elle expliqué.

La directrice de TRANSTU a suggéré de trouver des solutions alternatives pour financer le secteur. Il s’agit par exemple d’impliquer les personnes ou entités qui bénéficient indirectement du secteur du transport comme les industriels ou les chefs d’entreprises dans le financement, a -t-elle dit.