La mère d’un émigré clandestin disparu en Italie a tenté, mardi, de se suicider lors d’une rencontre organisée par le forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
L’incident qui s’est déroulé devant les responsables du FTDES et les journalistes présents a suscité une situation de panique et l’évanouissement d’autres mamans. La dame voulait protester contre l’atermoiement du gouvernement dans le traitement du dossier des Tunisiens disparus en Italie.
A cette occasion, le président du FTDES, Abderrahmane Hedhili a annoncé le démarrage d’une campagne internationale de soutien aux familles des disparus tunisiens à travers un appel qui sera lancé sur tous les réseaux sociaux à travers le monde.
Il a fait savoir que les familles des disparus revendiquent, notamment, la création d’une commission d’enquête pour connaître le sort de leurs enfants, estimant que les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir en Tunisie n’ont pas accordé l’intérêt nécessaire à ce dossier.
Il a ajouté que le nombre des disparus clandestins s’élève, selon les estimations du FTDES, à 1500 personnes, appelant le gouvernement à créer une commission d’enquête pour permettre aux proches des disparus de connaître le sort de leurs enfants.
De son côté, le président de l’association La Terre pour tous, Imed Soltani a accusé l’ambassadeur de Tunisie à Rome Naceur Mestiri d’être derrière la clôture du dossier des disparus tunisiens en Italie.
Il a précisé que l’association avait adressé une plainte contre le gouvernement italien à l’Union européenne suite à laquelle une réunion a été organisée avec le ministre de l’intérieur italien et une feuille de route a été mise en place pour trouver une solution radicale au problème des Tunisiens disparus en Italie.
Après la tenue de cette réunion, l’ambassadeur de Tunisie à Rome a contacté le responsable italien au ministère de l’intérieur et le dossier a été considéré clos, a-t-il ajouté.
Imed Soltani a signalé que lui-même et l’attaché social au ministère des affaires sociales chargé du dossier des émigrés disparus, ont demandé à rencontrer l’ambassadeur de Tunisie à Rome mais ce dernier a refusé.