Plusieurs défenseurs des droits humains tunisiens et étrangers et composantes de la société civile ont appelé le président de la République Béji Caid Essebsi à rétablir les relations diplomatiques avec la syrie.
Au cours d’une conférence de presse tenue mardi à Tunis, ils ont estimé que la décision de geler les relations avec la Syrie et d’expulser son ambassadeur le 8 février 2012 ne servait pas l’intérêt de la Tunisie mais celui d’un agenda étranger.
« Cette décision a ouvert la porte au départ massif de jeunes tunisiens pour rejoindre des groupes terroristes en Syrie », ont-ils regretté.
Ahmed Manai, président de l’Institut tunisien des relations internationales a cité des documents sécuritaires qui font état de la présence de 3000 combattants tunisiens en Syrie dont 500 de retour en Tunisie.
« Pour résoudre la question du terrorisme en Tunisie, il faut coordonner avec la Syrie qui dispose de la plus grande base de données sur les terroristes dans le monde », a-t-il plaidé.
Sur un autre plan, Manai a évoqué les difficultés auxquelles fait face la communauté tunisienne établie en Syrie, citant les formalités d’acquisition et de renouvellement de passeports, la prolongation des délais de séjour et plusieurs prestations assurées habituellement par les représentations diplomatiques et consulaires.