Sit-in des diplômés de l’Institut supérieur des cadres de l’enfance Carthage Dermech

Des diplômés de l’Institut supérieur des cadres de l’enfance Carthage Dermech observent depuis, lundi, un sit-in ouvert devant le siège du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance à Tunis pour revendiquer leur recrutement dans les plus brefs délais.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Chafik Nasri, diplômé de cet institut, a souligné que les manifestants revendiquent leur recrutement au sein du ministère dans les plus brefs délais et sans attendre la date du concours fixée précédemment pour le mois d’octobre 2015.

“Nous sommes plus de 2500 cadres de l’enfance au chômage et le ministère ne compte recruter que 50 au mois d’octobre prochain”, a-t-il dit, appelant l’autorité de tutelle à augmenter le nombre de recrutements surtout que le secteur de l’enfance souffre, selon le jeune diplômé, de plusieurs problèmes (suicides, viol…).

Il a ajouté que les diplômés de Dermech revendiquent, également, le maintien des mêmes critères de recrutement fixés en 2011, faisant remarquer que la direction générale des recrutements au ministère de la femme, de la famille et de l’enfance les a informés d’un éventuel changement.

“Nous craignons le retour aux anciennes pratiques qui favorisent la malversation et la corruption”, a-t-il dit. Chafik Nasri a souligné que le mouvement de protestation observé par les diplômés de l’institut Dermech se poursuivra jusqu’à ce que les revendications des manifestants soient satisfaites.

Contactée par l’agence TAP, Samira Maraï, ministre de la femme, de la famille et de l’enfance a estimé que ce dossier ne figure pas actuellement parmi les priorités du ministère surtout que le concours est fixé au mois d’octobre 2015 et aucune nouvelle mesure n’a été prise en ce moment concernant le changement des critères ou autres.

En revanche, la ministre a souligné que le département oeuvrera à augmenter le nombre des recrutements surtout qu’il existe actuellement un manque important de cadres de l’enfance notamment au niveau des régions, ajoutant, toutefois, qu’une telle décision est du ressort de la présidence du gouvernement puisqu’elle est liée aux équilibres généraux de l’Etat.