Les diplômés universitaires sans-emploi de Gafsa ont organisé, jeudi, un sit-in devant le siège du gouvernorat pour demander aux autorités régionales et le gouvernement de “traiter sérieusement et sans fausses promesses, le dossier du chômage des diplômés du supérieur”, ont souligné des protestataires à la correspondante de l’agence TAP dans la région.
Les participants au sit-in venus de différentes délégations de la région se sont plaints “de la nonchalance et de l’insouciance des gouvernements successifs, depuis 2011, face à la question du chômage des diplômés, dans le pays, en général, et dans le gouvernorat de Gafsa, en particulier”.
Ils ont demandé, en particulier, “le recrutement immédiat de tout diplômé depuis plus de cinq ans au chômage ou âgé de plus de 30 ans”. Les protestataires qui brandissaient des banderoles exprimant leur attachement au droit au travail revendiquent, aussi, une allocation de chômage et l’élimination des timbres fiscaux exigés pour la participation aux concours.
Un des coordinateurs du mouvement de protestation a indiqué que “l’appel au sit-in, a été lancé à travers les réseaux sociaux sur internet et qu’il aura lieu une fois par semaine, jusqu’à ce que les revendications soient examinées”, tout en demandant la visite d’une délégation gouvernementale dans la région pour l’examen de ce dossier.
Le directeur régional de l’emploi, Ali Kraiem, a considéré que “l’accentuation du chômage des diplômés universitaires à Gafsa est dûe, principalement, à l’absence du tissu économique privé capable d’absorber ce nombre important des sans-emplois”.
Il a indiqué, dans ce sens, que les programmes de l’emploi réalisées actuellement, par l’Etat pour les diplômés universitaires au chômage, notamment le service civil et les contrats d’intégration ne sont pas capables de satisfaire toutes les demandes d’emploi”.
A ce propos, le directeur régional a expliqué que 2500 chômeurs ont bénéficié, en 2014, du programme de stages de préparation à la vie professionnelle et 2000 autres ont participé au programme du service civil volontaire qui est réalisé en partenariat avec les associations.
Il a, d’autre part, attiré l’attention sur le fait que “les programmes de recrutement réalisés dans la région, au cours des dernières années ont absorbé un nombre important de demandeurs d’emploi, notamment le mécanisme 16, les programmes des sociétés de l’environnement, ainsi que les chantiers, toutefois ils n’ont pas concerné les diplômés universitaires ce qui “explique l’aggravation du chômage dans leurs rangs”.
Selon la même source, Gafsa est en tête des gouvernorats comptant le plus grand nombre de diplômés universitaires au chômage et leur nombre, selon les dernières statistiques du bureau de l’emploi des cadres est de 18 mille sans-emploi”.