Le président de la République, Béji Caid Essebsi, a affirmé que le rétablissement de la stabilité de la Libye est “au coeur des priorités de la diplomatie tunisienne”, soulignant que la Tunisie est “le pays le plus exposé aux incidences de la crise libyenne”.
Dans une allocution lors de la cérémonie de présentation des voeux du Nouvel an du corps diplomatique, tenue, jeudi, au Palais de Carthage, le chef de l’Etat a fait part du soutien de la Tunisie aux “efforts visant à trouver une issue politique à la crise libyenne, par le dialogue et le consensus entre toutes les parties prenantes et selon des constantes et référentiels, notamment l’unité de la Libye, son intégrité territoriale et le refus de l’ingérence étrangère”.
La Tunisie oeuvrera à favoriser la coordination entre les pays composant le mécanisme de dialogue, ainsi qu’avec l’envoyé spécial des Nations Unies en Libye, a-t-il ajouté, soulignant l'”entière solidarité” de la Tunisie avec l’Egypte dans son combat contre le terrorisme dont firent les frais ses ressortissants en Libye.
Le terrorisme est un fléau transfrontalier qui constitue une menace pour la stabilité et la sécurité de tous les pays, y compris la Tunisie qui a perdu, il y a deux jours, quatre de ses vaillants gardes nationaux, tombés en martyrs à Kasserine, a-t-il déclaré, affirmant qu’aucun Etat ne peut, à lui seul, venir à bout de ce fléau.
Le terrorisme se nourrit de l’instabilité, de l’absence d’Etat, tout aussi bien des conflits ethniques et confessionnels, de la précarité, du dénuement, de la culture de l’extrémisme et de la négation de l’autre, a encore dit le chef de l’Etat pour qui l’éradication de ce fléau exige une réelle volonté politique internationale et des actions sérieuses et rapide, dans le cadre d’une approche solidaire des parties prenantes et des gouvernements.