“La Société tunisienne de transport des produits miniers (STTPM) est désormais un établissement à participations publiques soumis à la tutelle sectorielle du ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines”, a annoncé ce département lundi dans un communiqué laconique.
Le ministère, qui n’a donné aucune précision sur le nouveau statut de la STTPM, a indiqué que “cette décision a été prise lors d’une séance de travail tenue le 5 février 2015, au siège du ministère des Affaires sociales”.
Les employés de la société (1.585 personnes dont la plupart sont des chauffeurs de camions) sont entrés le 13 décembre 2014 en grève pour demander leur intégration au sein de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), à l’appel de leurs syndicats de base.
Le directeur général de la STTPM, Mohamed Thlijani, a déclaré à l’Agence TAP que les employés de la société ont repris le travail la semaine dernière, après une grève qui a duré près de 40 jours.
Il a précisé que la STTPM oeuvre avec toutes les parties concernées pour accélérer l’adoption du statut de la société dans les plus brefs délais, confirmant que la société est placée sous la tutelle du ministère de l’industrie.
La STTPM est une société anonyme, créée en 2011 par la CPG, après l’annulation du recours à la sous-traitance. Elle est chargée de transporter le phosphate des carrières d’extraction vers les unités de production et vers les laveries du phosphate brut pour son recyclage ainsi que du chargement du phosphate commercial sur les trains.
Selon l’ex-ministre de l’Industrie, Kamel Ben Naceur, la Tunisie a perdu près de 0,7% du PIB en 2014, à la suite des grèves et du blocage de la production du secteur des phosphates.
Les pertes du pays ont été évaluées, entre 2011 et 2013, à près de 3 milliards de dinars pour ces mêmes raisons.