Les participants à une table ronde sur “le suicide des enfants en âge de scolarité: les raisons et les moyens de prévention”, ont mis l’accent sur la nécessité de s’attaquer aux causes de la prolifération du suicide chez les enfants en Tunisie et de mettre en place des stratégies efficaces pour lutter contre ce phénomène.
La table ronde a été organisée par l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFP), avec la participation de psychologues, sociologues et experts dans le domaine des droits de l’enfant. Ils ont affirmé que les chiffres enregistrés en 2014 (18 cas de suicide, dont 14 filles) appellent à traiter rapidement ce fléau à travers l’écoute, la recherche des causes et des solutions adéquates, précisant que la responsabilité est partagée entre l’Etat et les composantes de la société civile.
L’augmentation du pourcentage des suicides chez les enfants est due à des raisons psychologiques personnelles, ainsi que des raisons objectives inhérentes à la famille, au milieu scolaire, social et extérieur, ont-ils estimé.
Ils ont aussi évoqué le rôle du système éducatif dans la lutte contre ce phénomène via les mécanismes socio-juridiques enracinant les dimensions comportementales chez l’enfant et ouvrant la porte devant toutes les parties prenantes afin de traiter ce fléau avec une approche participative. Radhia Jerbi, présidente de l’UNFP, a affirmé que l’union doit réagir, en tant qu’organisation, face à la prolifération de ce phénomène.
Faisant savoir que l’UNFP est désormais incapable de porter son aide socio-psychologique aux enfants suite à la suspension de l’accord liant l’union au ministère de l’Education et à l’absence des psychologues au sein des institutions éducatives, elle a considéré que l’absence de la société civile dans les écoles a permis la prolifération des cas de suicide et des tentatives de suicide.