Le Secrétaire général du parti Al- Massar, Samir Taieb, a déclaré que des concertations sont en cours avec le Front populaire (FP) en vue de renforcer le poids de l’opposition sur la scène politique.
Dans une conférence de presse, jeudi, au siège du parti, il a indiqué qu’Al-Massar « n’a aucun lien » avec le mouvement du peuple des citoyens, auquel avait appelé l’ancien président Moncef Marzouki. Ce mouvement comprend les parties de la Troika qui avait échoué à diriger le pays, a-t-il dit, relevant que ces parties et Al Massar ne partagent pas le même projet politique et sociétal.
Par ailleurs, Samir Taieb a critiqué les déclarations de certains politiques sur la situation à Dhehiba et Ben Guerdane, récemment le théâtre de contestations sociales, et dans lesquelles ils appellent les autorités à reconnaître le groupe « Fajr Libya » dans le but d’apaiser les tensions dans ces zones frontalières.
Il a qualifié ces déclarations d’ « antipatriotiques », estimant que ces parties veulent profiter de la situation et voir ces protestations sociales, qui réclament le droit au développement, se transformer en appels à « la normalisation avec les groupes terroristes dans les pays voisins ».
Le Secrétaire général d’Al-Massar a, d’autre part, affirmé l’attachement du parti à défendre le droit de manifester de manière pacifique et à rejeter l’usage de la force contre les manifestants.
Il a, par ailleurs, évoqué la position de son parti vis à vis de la composition du gouvernement, précisant que l’association du mouvement Ennahdha est un choix politique.
Il a permis à ce parti, a-t-il dit, d’imposer le ministre de l’Intérieur et d’écarter Khédija Chérif, qui était proposée à la tête du ministère de la Femme.
Samir Taieb a refusé de qualifier le cabinet de Habib Essid de « gouvernement d’union nationale », étant donné qu’il ne compte pas des personnalités de la gauche. Selon lui, cette formation a raté l’occasion historique de permettre à la Tunisie de consacrer une vraie alternance pacifique au pouvoir et a contribué à affaiblir l’opposition au sein et en dehors du parlement.