« Les dossiers des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi enregistrent une légère avancée, s’agissant notamment, de l’affaire Brahmi », a fait savoir le secrétaire général du Courant populaire et dirigeant au FP, Zouhaier Hamdi.
Dans une déclaration, mercredi, à l’agence TAP, en marge du sit-in périodique du Front populaire, devant le siège du ministère de l’intérieur, Hamdi a indiqué que « cette avancée est le résultat du changement marquant le climat politique dans le pays, depuis une quinzaine de jours ». « Il y a de nouvelles personnes mises en examen dans l’affaire de l’assassinat de Brahmi.
Il s’agit de hauts responsables sécuritaires », a-t-il encore ajouté, précisant que l’implication de ces personnes a été prouvée grâce à un ensemble d’indices et de témoignages affirmant que le sécuritaire, actuellement, placé en garde à vue, a offert l’appui logistique à l’auteur du crime, Abou Bakr El Hakim.
Le dirigeant au front populaire a, en outre, souligné que le collectif de défense détient de nouvelles données dans le dossier des deux martyrs Brahmi et Belaid », faisant remarquer que le FP dévoilera, plus tard, de nouvelles informations concernant cette affaire. Et d’indiquer : « le FP attend des décisions sérieuses de la part du gouvernement dans le traitement du dossier des deux martyrs allant dans le sens de la transparence et le respect de l’indépendance de la justice ».
Zouhaier Hamdi a appelé le juge d’instruction à « établir une confrontation entre l’ancien chef du gouvernement et ministre de l’intérieur, Ali Larayedh et l’ancien ministre de l’intérieur, Lotfi Ben Jeddou, ainsi qu’à réexamen la question de l’alerte adressée par les renseignements américains au ministère de l’Intérieur au sujet de menace d’assassinat politique ».
Il a, également, exhorté le parquet à « mettre en accusation Larayedh et Ben Jeddou en tant que responsables directs de ces assassinats en dissimulant ledit message d’alerte, en s’abstenant de prendre les mesures préventives nécessaires et en confiant le dossier des deux martyrs à l’Instance Vérité et Dignité (IVD)».
Le secrétaire général du courant populaire a, par ailleurs, revendiqué un remaniement de la composition de l’IVD et la modification de son cadre juridique, accusant cette instance d’être « partiale et incapable d’établir la vérité ».
Lors du sit-in périodique du FP, les manifestants ont Chanté l’hymne national, scandé des slogans hostiles aux partis Ennahdha et Nidaa Tounes et brandi les portraits de Belaid et Brahmi.
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