«Tirer sur des citoyens désarmés est considéré comme un terrorisme d’Etat», a estimé, mardi, le Parti Tunisien (PT), en réaction aux incidents «sanglants» survenus dans la délégation de Dhehiba du gouvernorat de Tataouine et qui ont coûté la vie à un manifestant.
Dans une déclaration dont l’Agence TAP a eu copie, le parti en question a appelé la société civile à faire face à de telles pratiques et plaidé en faveur de l’ouverture d’une « enquête indépendante » sur ces incidents.
«Nous n’avons pas confiance en l’enquête engagée par le ministère de l’Intérieur et nous réclamons la démission du ministre de l’Intérieur», a indiqué le Parti tunisien.
De son côté, le parti Al-Massar a fustigé l’usage des balles réelles contre les manifestants, faisant remarquer que le dialogue est l’unique voie pour régler la situation socio-économique dans la région.
Tout en affirmant son soutien aux revendications légitimes des habitants de Dhehiba, le parti Al-Massar s’est dit satisfait de la disposition du gouvernement à examiner la possibilité d’exempter les maghrébins de la taxe de sortie imposée aux voyageurs étrangers.
Une personne a trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessées, à la suite de violents heurts qui ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre à Dhehiba.
Un mouvement de protestation est organisé, depuis presque une semaine, par les habitants de Dhehiba pour revendiquer le droit au travail et au développement et réclamer le rétablissement de l’activité commerciale entre la Tunisie et la Libye et la suppression de la taxe de sortie imposée aux Libyens.