Des partis politiques et composantes de la société civile ont dénoncé lundi les événement survenus le week-end à Dhéhiba (Tataouine) et Ben Guerdane (Medenine) ayant entraîné la mort d’un manifestant.
Dans une déclaration commune, Ettakatol, Al-Joumhouri, le parti du travail, le mouvement Echaab et l’Alliance démocratique ont dénoncé l’usage de balles réelles et de chevrotine contre des manifestants désarmés lors des évènements survenus dans la région du sud-est.
Les signataires de la déclaration affirment être aux côtés des habitants de la région et soutenir leurs revendications sociales légitimes pour la réalisation d’un développement équitable et des attributs d’une vie décente.
Ils ont également appelé le gouvernement à trouver, au plus vite, des solutions afin d’apaiser les tensions sociales et d’exonérer les habitants du Maghreb arabe de la taxe d’entrée et de sortie, soulignant le droit de manifester pacifiquement tout en préservant les biens publics et privés.
Le parti du Front de la réforme a, pour sa part, dénoncé un usage « excessif » de la force par la police contre des manifestants désarmés qui « n’est pas sans rappeler les pratiques de l’ancien régime », appelant à l’ouverture immédiate d’une enquête sur ces événements tragiques et à poursuivre toute personne impliquée dans la mort du manifestant.
L’Ordre national des avocats de Tunisie se dit contre l’usage de balles réelles quel qu’en soit le motif, appelant les forces de l’ordre à la retenue.
L’Ordre des avocats a également demandé aux autorités au niveau national et régional de prendre des mesures urgentes pour palier à la situation économique dans les régions du sud tout en étant à l’écoute des citoyens dans les régions marginalisées et de diligenter une enquête pour déterminer les responsabilités.