Quelques minutes avant de démarrer, la réunion de la cellule de crise qui devait se tenir, dimanche au siège du gouvernorat de Tataouine, a été annulée, en raison des développements survenus sur le terrain suite au redéploiement des unités de la garde nationale et la tentative de certains manifestants d’investir le logement de fonction du chef du poste de la garde frontière à Dhéhiba, a déclaré le premier délégué du gouvernorat de Tataouine, Mohamed Chiha au correspondant de la TAP dans la région.
Les unités de la garde nationale ont utilisé le gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont tenté d’attaquer la maison du responsable. Le porte-parole des manifestants, Saleh Gouider a fait savoir que le gaz lacrymogène a été lancé sur plusieurs habitations, provoquant 14 cas d’asphyxie.
Joint au téléphone par la TAP, Taieb Medini, membre de l’assemblée des représentants du peuple du groupe Nidaa Tounes a souligné que la tension est montée à Dhéhiba depuis dimanche matin.
Il a, à cet égard, fait savoir que le chef du poste de la garde frontière a tiré sur les manifestants, blessant deux personnes.
A noter qu’une cellule de crise a été constituée pour examiner la situation à Dhéhiba. Composée de plusieurs membres de la société civile, la cellule est chargée de soumettre les revendications des habitants de la région à un conseil ministériel qui se réunira ultérieurement.
Des jeunes de la délégation de Dhéhiba ont observé au cours de la semaine écoulée des mouvement de protestation au niveau de la route reliant Dhéhiba au passage frontalier Dhéhiba-Wazen pour revendiquer l’emploi, le développement et le rétablissement de l’activité commerciale entre la Tunisie et la Libye.
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