Tunisie : Les dossiers des associations soupçonnées de financer le terrorisme n’ont pas été soumis à la justice

La présidente de l’Organisation tunisienne de développement social Rim Abidi s’est dit étonnée que les dossiers des associations actives dans le domaine social soupçonnées de financer le terrorisme n’aient pas été soumis à la justice.

Ces associations avaient pourtant subi une pression politique et juridique depuis six mois, a-t-elle insisté dans une déclaration à l’agence TAP en marge des travaux du séminaire régional des associations du nord relevant du réseau des associations de l’Organisation tunisienne de développement social (OTDS).

Mme Abidi a souligné que son organisation appuie les mesures prises par le gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme et de sécurisation des citoyens et du pays mais s’oppose à toute forme de répression et de pression à l’encontre des composantes de la société civile.

Dans ce contexte, elle a appelé à l’application de la loi en toute transparence qu’il s’agisse d’associations ou des structures de l’Etat ainsi qu’à l’accélération de l’examen des dossiers des associations concernées ou des personnes suspectes.

Elle a, à cet égard, souligné l’importance de lancer un dialogue social sur les différents aspects de l’action associative en vue de renforcer sa contribution dans le développement social, estimant que la multitude des intervenants dans l’opération de contrôle des associations réduit son efficacité.

Pour elle, un seul interlocuteur doit être chargé des relations avec les associations, en contrôler les activités et le financement.

Près de 150 associations prennent part à cette manifestation, qui se poursuit pendant deux jours à Hammamet, pour exposer leurs préoccupations et discuter des défis rencontrés.

Les participants devront également débattre du cadre juridique organisant l’action associative dans l’objectif de mettre en place une stratégie visant l’impulsion des activités des associations.