La “presse occidentale” a été accusée samedi par le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, de vouloir “pérenniser la colonisation”, en réponse à des questions sur une polémique arbitrale et des incidents ayant émaillé la demi-finale de la CAN-2015, jeudi, entre le Ghana et la Guinée équatoriale.
Interpellé sur la clémence des sanctions infligées à la Fédération équato-guinéenne, notamment, l’amende de 100.000 dollars et le match à huis clos avec sursis, suite à ces incidents, le président de la CAF a répondu que: “Financièrement, c’est la sanction maximale et nous ne pouvions pas aller au delà.
C’est ce que le congrès de la CAF nous a autorisés à faire et nous l’avons fait”. Hayatou a évoqué au passage d’autres arguments ayant pesé dans la décision de la CAF, notamment, le fait qu’il “n’est pas normal d’organiser la phase finale d’une compétition avec des tribunes vides, ou un stade complètement fermé.
Ce que nous avons également pris en compte” a-t-il ajouté. Relancé sur le fait qu’il s’agissait tout de même de la demi- finale d’un grand tournoi continental, Hayatou a rétorqué : “Même s’il s’agit d’une demi-finale, ça reste ni plus ni moins qu’un match de football. Vous êtes là (les médias occidentaux, ndlr) pour pouvoir pérenniser la colonisation, mais sachez que nous ne sommes plus colonisés!” “Serbie-Italie d’octobre 2010 (ndlr, match de qualifications à l’Euro-2012, arrêté en raison de violents incidents), vous ne parlez pas de ça!” a-t-il poursuivi en conférence de presse à Malabo.
“Ca ne vaut pas ce qui s’est passé dans le match Serbie- Italie, mais comme c’est l’Afrique…” Les violents incidents survenus lors de la demi-finale de jeudi, avaient causé une interruption du jeu pendant pendant plus de 30 minutes, avec jets de projectiles de la part du public local, qui avaient fait 36 blessés, selon un communiqué de la CAF.
Notre supplément CAN 2015