Le 6 février 2013, les Tunisiens se réveillaient dans la douleur, en apprenant très tôt dans la matinée l’assassinat du militant Chokri Belaïd, abattu de plusieurs coups de feu devant son domicile alors qu’il sortait pour se rendre à son lieu de travail.
Deux ans après ce terrible drame, la Tunisie se souvient encore de son militant qui restera à jamais vivant dans sa mémoire et son cœur.
Au matin de ce vendredi 6 février 2015, plusieurs personnes, dont des représentants du Front populaire, de Nidaa Tounes, ainsi que des députés de l’ARP et des citoyens, se sont rassemblées aux côtés de Basma Khalfaoui au lieu où le meurtre a eu lieu, pour commémorer le deuxième anniversaire de l’assassinat de Chokri Belaid.
Sous une tente montée à l’endroit où le militant a été lâchement abattu par des individus qui restent toujours inconnus à ce jour, des fleurs ont été déposées et un livre d’Or a été placé, sur lequel les personnes pourront écrire quelques lignes pour lui rendre hommage.
Nous vous rappelons que cet évènement de commémoration se poursuivra jusqu’à dimanche 8 février, date à laquelle Chokri Belaid avait été enterré, avec un programme riche comprenant notamment un rassemblement à l’avenue Habib Bourguiba, une conférence tournant autour du thème de la violence politique qui est en train de frapper la Tunisie, mais aussi un concert tenu par la chanteuse engagée Oumayma Khalil.
Comme l’a écrit WMC ce matin, “c’est manifestement le plus bel hommage qu’on peut rendre à cet opposant hors pair qui, en consentant le sacrifice suprême, a sauvé la Tunisie et ses générations futures d’une des pires dictatures qu’aurait pu connaître la Tunisie. Celle de l’islam politique dont les nahdhaouis fréristes étaient les protagonistes et dont les actuels exploits barbares de l’État islamique en Irak et au Levant (une excroissance des Frères musulmans) en est la sinistre illustration.
La monstruosité des islamistes commanditaires de son assassinat a été telle qu’ils ont cherché à assassiner une seconde fois le martyr en s’employant, par le biais de chaînes de télévision partisanes (Al-Jazzera, Al Moutawassit et Zeitouna) à dénigrer sa femme Basma Khalfaoui et à disculper les islamistes djihadistes exécutants du meurtre”.
En clair, Chokri Belaïd n’est plus là physiquement, mais il reste et restera à jamais dans le coeur des Tunisiens. Cependant, il est impératif de traquer jusqu’à les trouver ses assassins et leurs commanditaires, et par la suite les traduire devant la justice. C’est en ce moment seulement que sa famille, ses amis et toutes les personnes éprises de paix, de liberté et de démocratie pourront faire son deuil. En attendant, la lutte doit continuer, car le chemin est encore long… pour éviter à la Tunisie de connaître d’autres drames similaires.