Le procès du Tunisien Chiheb Essghaier et du Palestinien Raed Jaser, accusés en 2012 d’un complot terroriste visant un train de passagers canadien voyageant entre le Canada et les États-Unis, s’est ouvert lundi 2 février 2015 à Toronto.
D’après les faits rapportés par la Couronne canadienne, le plan des deux terroristes visait à faire dérailler le train de passagers, entre Toronto et New York, en faisant sauter une partie du pont ferroviaire par lequel il passait.
Âgé de 30 ans, l’accusé d’origine tunisienne, Chiheb Essghaier, était au Québec pour effectuer une recherche doctorale sur les nana-capteurs. Aujourd’hui le jeune homme fait face à cinq chefs d’accusations incluant l’appartenance à un groupe terroriste et la volonté de tuer par empoisonnement 1200 soldats. Celui-ci avait aussi fait la requête d’être représenté lors de son procès par un avocat qui n’hésitera pas à utiliser le Coran en tant que référence, au lieu du code criminel, pour plaider sa cause. Ne trouvant pas de réponse à cette demande, l’accusé décide de se représenter lui-même devant la justice canadienne.
Concernant le coaccusé Raed Jaser qui est un résidant permanent canadien d’origine palestinienne, il fait l’objet de quatre chefs d’accusations dont celles d’avoir voulu abattre des dirigeants canadiens, d’avoir organisé une série d’attentats terroristes dans le but de semer la terreur au sein de la population canadienne, ou encore d’avoir commis des infractions criminelles pour un groupe terroriste.
Au début du procès il est rapporté que la Couronne canadienne avait fait appel au témoignage de deux traducteurs de la GRC et de la police New-yorkaise, qui avaient traduit des conversations téléphoniques assez compromettantes entre les deux accusés et une taupe du FBI, qui se déroulait en Farsi et en Arabe.
« Ils ont discuté de plusieurs façons de tuer des gens, incluant l’idée de faire dérailler un train de passagers entre New York et Toronto. » — Taupe du FBI (dont l’identité est protégée)