Des habitants, des militants de la société civile et des représentants de partis politiques de Souk Lahad (Gouvernorat de Kébili) ont organisé, mardi matin, un sit-in dans le hall intérieur du siège du gouvernorat de Kébili, pour demander le retour des unités sécuritaires dans leurs locaux, dans cette délégation. Ils ont menacé d’observer un sit-in ouvert devant le siège du gouvernorat, puis une grève générale, dans cette délégation, le 16 février 2015, si leurs revendications sont ignorées.
Les forces de sécurité avaient évacué ces locaux à la suite des événements de la révolution, puis après les troubles, fin décembre 2014. Le rapporteur général du conseil local du développement de Souk Lahad, Ahmed Dégachi, et le représentant du parti Echâab, Mohamed Ben Hamouda, ont indiqué au correspondant de l’agence TAP à Kébili que “l’absence des unités sécuritaires a aggravé la situation générale dans la délégation, et a causé un accroissement des vols et des agressions contre les biens publics et privés, ainsi que de la propagation de la consommation du cannabis (Zatla) qui est écoulé près des lycées et auprès des écoliers”.
Les deux parties ont appelé les autorités régionales et sécuritaires à accélérer la réouverture des locaux des unités sécuritaires dans la délégation, de les doter des moyens nécessaires pour mettre fin à tous les dérapages et la transgression de la loi et de faciliter de nombreuses procédures administratives pour les citoyens. Le rétablissement de la sécurité va aider à assurer la relance économique et le développement dans la région, ont affirmé les deux parties.
Dans sa réaction à ces questions, le gouverneur de Kébili, Amara Tlijani, a souligné qu’on ne peut pas parler “d’absence totale de la sécurité dans la délégation de Souk Lahad”, ajoutant qu’en l’absence de locaux dans cette délégation, “les unités sécuritaires veillent à garantir des patrouilles mixtes quotidiennes, dans la zone, surtout que l’ancien poste de la sécurité publique avait été incendié lors de la révolution et que le local provisoire qui a été réservé aux unités de la sécurité, en 2012, l’avait été, aussi, lors des troubles ayant suivi l’annonce des résultats des élections, en décembre 2014”.
Il a expliqué que ces conditions “ont nécessité le transfert des services administratifs à d’autres postes sécuritaires dans la ville de Kébili”.
Les militants de la société civile sont appelés “à coopérer avec les autorités régionales et sécuritaires pour rouvrir l’ancien local de la sécurité publique dans la délégation, surtout que des fonds ont été alloués par le ministère de l’Intérieur pour assurer des travaux de réparation, ainsi que de la possibilité d’établir un ou deux autres postes dont l’un à l’entrée de la ville Souk Lahad du côté de Kébili”.