Le Qatar a créé la surprise en se qualifiant pour la première fois de son histoire en finale du championnat du monde-2015 de handball messieurs, organisé à Doha, après avoir battu vendredi soir en demi-finale, la Pologne (31-29), devenant le premier finaliste non-européen d’un Mondial, qui défiera la France, une habituée de ce stade de la compétition.
Personne n’attendait le Qatar en finale. Pourtant, il est bien là. Son exploit reste le premier dans l’histoire du pays, dans le monde arabe et en Asie. Aucun pays en dehors de l’Europe n’a atteint ce stade de la compétition depuis la première édition du Mondial en 1938.
Il a dépassé la meilleure performance arabe réussie par l’Egypte en 2001 et la Tunisie en 2005, en atteingnant les demi-finales. En finale prévue dimanche à la salle Lussail à partir de 17h15 ht, la sélection qatarie affrontera son homologue francaise qui a détrôné l’Espagne (26-22). Dans les matches de classement de la 5e à la 8e place, la Croatie a battu l’Allemagne (28-23), et le Danemark a disposé de la Slovénie (36-33).
“Le Qatar a écrit en lettres d’or l’histoire du handball qatari.. On a assisté au cours du match à une vraie success story d’une équipe qui a confirmé sa capacité de relever le défi afin d’atteindre son objectif”, a souligné le ministre des sports qatari, Salah Ben Ghanem Al-Ali. Exprimant sa joie d’atteindre pour la première fois la finale, le joueur tunisien de la sélection qatarie, Youssef Benali, auteur d’une excellente prestation notamment en défense, a reconnu qu'”il était très dur de battre la Pologne”, soulignant que “les joueurs ont fait preuve de concentration et attendu le bon moment pour prendre le large”.
“Chaque fois qu’on avance dans la compétition, les matches deviennent de plus en plus difficiles, mais notre prestation s’améliore d’un match à l’autre. Maintenant nous visons le titre mondial pour que la joie soit complète”.
La qualification a fait aussi la joie du Tunisien Abdelatif Bohli, directeur technique de la fédération qatarie de handball depuis 10 ans et ancien DTN de la fédération tunisienne, qui est considéré, selon les observateurs et les techniciens de handball qatari, comme “l’un des principaux artisans de l’essor du handball dans le pays, qui ont jeté des bases scientifiques solides pour le relancer”, aux cotés de l’entraineur actuel du sept qatari, l’Espagnol Alvaro Rivera Lopez.
Ce dernier, qui s’apprête à jouer sa deuxième finale d’un Mondial de suite, après celle remportée par son pays en 2013 à domicile aux dépens du Danemark, a affirmé que “cette victoire a été le fruit d’un esprit de vainqueur et d’une grande concentration dont ont fait preuve les joueurs sur le terrain, je les félicite pour cette excellente prestation devant un adversaire de taille”.
Quant au coach polonais, Mickael Piegler, il a tenu à féliciter la sélection du Qatar qui a bien joué, a-t-il estimé, saluant ses joueurs “qui ont bien joué mais qui ont manqué de concentration à cause de la pression, et lésés par l’arbitrage”. Plusieurs joueurs polonais sont allés, au coup de sifflet final, applaudir les deux arbitres en signe de “protestation contre les décisions qui ont changé le cours du match”, ont-ils dit.
De son côté, l’entraineur de l’équipe de France, Claude Onesta a affirmé qu’il s’attendait à un “match intense face à un adversaire qui joue très bien, avec un très bon entraîneur. Le Qatar a confirmé tout au long de ce mondial qu’il est capable de tout”.
“On va bien étudier cette équipe et bien se préparer pour cette finale pour décrocher le titre”, a-t-il affirmé.
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