Les étudiants des instituts et écoles d’ingénieurs ont repris jeudi les cours après une grève ouverte observée depuis le lundi 5 janvier 2015 et ce, après avoir reçu des promesses de la part du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication de satisfaire leurs revendications.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Ahmed Kilani, membre du comité représentant les étudiants des instituts et écoles d’ingénieurs a souligné que lors d’une réunion tenue mercredi avec les représentants du ministère de tutelle, il a été convenu d’unifier l’accès aux écoles publiques d’ingénieurs à travers l’organisation d’un concours national.
Il a été aussi décidé de réserver un quota de 30% aux étudiants tunisiens dans les établissements d’enseignement supérieur privé en formation d’ingénieurs du total des places ouvertes dans la spécialité pour l’année universitaire 2015-2016. Ce pourcentage sera réduit progressivement à 25% au cours de l’année universitaire 2016-2017 et à 15% à la rentrée universitaire 2017-2018.
Kilani a précisé qu’il a été également convenu de reporter l’attribution de nouvelles autorisations pour l’enseignement supérieur privé dans le domaine de l’ingénierie en attendant la révision du cahier des charges et ce, en associant les étudiants et les différents intervenants outre le renforcement des budgets des écoles publiques d’ingénieurs et la formation d’un comité chargé de réformer le secteur de l’ingénierie composé des différents intervenants (syndicat, étudiants et ordre des ingénieurs).
Selon la même source, les deux parties ont convenu d’envoyer régulièrement des missions d’inspection dans les institutions d’enseignement supérieur privé et de créer une commission de suivi de ces inspections.
A noter que les négociations avec le ministère de tutelle se sont poursuivies depuis la semaine dernière afin d’aboutir à un accord entre les deux parties et mettre fin à la grève des étudiants qui ont boycotté les examens pour revendiquer l’annulation de l’accord entre les ministères de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle stipulant l’ouverture de passerelles entre les deux systèmes et appeler à la révision du cahier des charges régissant le secteur privé.