Quelque 2,2 millions de journées de travail sont perdues chaque année du fait de l’absentéisme du corps enseignant de l’éducation nationale, tous cycles confondus (primaire, probatoire et secondaire). En termes de coûts financiers, l’hémorragie se chiffrerait à 57 millions de dinars annuels, d’après le rapport 2014 sur l’éducation.
Selon les conclusions de ce travail qui a été présenté jeudi lors d’un colloque spécialisé tenu à Tunis, les pertes d’argent provoquées par ce phénomène représenteraient 2,1 p.c. de la masse salariale totale dans l’enseignement primaire public et 1,6 p.c. pour les cycles probatoire et secondaire.
Le ministère de l’Education nationale évalue à 4,9 p.c. le taux général d’absentéisme dans l’enseignement primaire, soit plus de 516 mille journées de travail représentant des pertes d’argent de l’ordre de 23 millions de dinars. Pour les cycles probatoire et secondaire, ce taux est estimé à 5,6 p.c., soit 681 mille journées de travail d’un coût de 33,6 millions de dinars.
Le même rapport consacre d’autre part tout un volet à l’apparition de fléaux inhabituels en milieu scolaire, notamment la violence sous toutes ses formes: physique, verbale, voire sportive. Selon des sources sécuritaires et éducatives, 8000 cas de violence ont été recensés au niveau national au cours du seul premier trimestre de l’année scolaire 2013-2014.
Outre la violence entre élèves, même le corps enseignant en a été la cible, sans compter les dégradations de matériel scolaire.