Espagne-France constitue le choc des demi-finales du championnat du monde-2015 de handball, au moment où le Qatar espère continuer de rêver d’aller en finale en affrontant la Pologne, vendredi à Doha.
Depuis mercredi, la liesse s’est emparée du Qatar après la qualification du pays organisateur pour la première fois de son histoire au dernier carré d’un Mondial de la petite balle, aux dépens de l’Allemagne (26-24) dans une salle de Lusaïl pleine comme un œuf, en présence de l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al- Thani, aux anges après cette victoire.
Avec un mix de joueurs de plusieurs nationalités (bosnienne, tunisienne, française, égyptienne, cubaine, espagnole, monténégrine et bien sûr qatarie), l’entraîneur espagnol Valero Rivera, champion du monde avec son pays en 2013, a réussi son pari de hisser le Qatar là où personne ne l’attendait. Jusqu’à présent, le Qatar n’était jamais allé au-delà d’une 16e place. C’était à Moscou, en 2003.
Le pays organisateur peut compter sur son pivot d’origine espagnole Borja Vidal, étincelant contre la ”Nationalmannschaft” mais surtout sur le gardien bosnien Daniel Saric, élu homme du match grâce à ses arrêts décisifs notamment durant les dernières minutes. En face, la Pologne est en pleine confiance, elle qui est sortie indemne du groupe de la mort (D) au premier tour avant de s’offrir deux prétendants au sacre, la Suède en huitièmes de finale (24-20) puis la Croatie en quarts (24-22).
Coachés par l’Allemand Michael Biegler, les ”Bialo-czerwoni” (Blanc et Rouge) savent pertinemment qu’ils affronteront un adversaire qui évoluera dans une salle acquise tout à sa cause et à la recherche d’une qualification historique au dernier stade de la compétition qu’aucun pays arabe n’a atteint auparavant. Ils doivent encore être solidaires comme ils l’ont été depuis le début de la compétition pour espérer atteindre la finale pour la deuxième fois de leur histoire après celle perdue contre la ”Mannschaft” en 2007 en terre allemande.
Espagne-France, une finale avant la lettre
Facile vainqueur de la Slovénie en quarts de finale (32-23) après n’avoir fait qu’une bouchée de l’Argentine en huitièmes (33-20), la France de Claude Onesta, toujours invaincue à Doha, va passer un sérieux test contre les champions du monde espagnols pour jauger leurs capacités.
Cette affiche devrait être le grand rendez-vous de ce 24e championnat du monde car, sauf surprise de taille, ni la Pologne, ni le Qatar ne paraissent en mesure de rivaliser avec ces deux puissances mondiales du handball en finale.
Il s’agit de la 11e fois sur les 13 dernières compétitions internationales majeures, c’est-à-dire depuis le championnat du monde-2005 en Tunisie où elle s’était classée 3e, que la France atteint au moins le dernier carré. Ses deux seuls échecs durant cette période ont été le championnat d’Europe-2012 en Serbie (11e) et le Mondial-2013 en Espagne (6e).
De l’autre côté, l’Espagne de l’excellent gardien Gonzalo Pérez de Vargas a eu peur face au Danemark, ne se qualifiant que grâce à un but à l’ultime seconde d’une rencontre qui a tenu en haleine les amoureux de la petite balle, signé le demi-centre Joan Canellas dans un délire indescriptible (25-24).
Les Espagnols ont arraché ainsi le droit de continuer la défense de leur titre, remporté à domicile en 2013 face à ces mêmes Danois mais sur un score qui avait surpris tout le monde par son ampleur (35-19). L’explication franco-espagnole promet d’être chaude et spectaculaire et les deux équipes partiront à chances égales. Le vainqueur de cette empoignade sera le grand favori pour la victoire finale, dimanche contre le Qatar ou la Pologne.
Notre supplément Mondial HandBall Qatar 2015