Le blogueur Mounir Chedli devait se présenter lundi devant la brigade de la police judiciaire du Kef, qui l’avait convoqué à la suite d’une plainte déposée contre lui par le conseil régional du gouvernorat pour “fausses allégations”, “incitation à l’attroupement” et “atteinte à la personne du gouverneur”, à la suite de la publication d’articles qualifiés par le représentant légal du conseil régional de “diffamatoires et infondés”.
Le blogueur a rejeté ces accusations, précisant avoir publié ces articles en soutien au président de la délégation spéciale de la municipalité du Kef, après sa suspension pour une durée de trois mois, par le ministre de l’Intérieur.
“Ce soutien intervenait dans le cadre de la liberté d’expression et ne peut donner lieu à des récriminations”, a-t-il dit.
Le gouverneur du Kef, Tahar Matmati, a confirmé au correspondant de l’agence TAP dans la région la plainte déposée contre le blogueur, sans donner d’autres détails, soulignant que “la question est purement juridique et qu’il ne souhaite pas qu’elle soit médiatisée”.