«Jomaa-mètre» a délivré ses premières conclusions. C’est une initiative de l’association I watch destinée à «mesurer» les performances du chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa et de l’ensemble de son cabinet.
Surtout tenter de dire ce qui a été fait et ce qui ne l’a pas été en comparaison avec les engagements pris devant l’Assemblée nationale constituante. L’annonce en a été faite ce lundi, jour où Mehdi Jomaa a présenté la démission de son gouvernement.
Sur un total de 22 promesses d’ordre économique, a indiqué le président d’I watch lors d’une conférence de presse à Tunis, 10 sont en cours de réalisation et 10 autres ne se sont pas réalisées. Les deux seules promesses concrétisées sur ce terrain ont consisté en la promulgation de la loi des finances complémentaire 2014 et la reprise des travaux d’infrastructure après la mise en place d’une équipe gouvernementale spécialement chargée du suivi des projets, a-t-il dit.
Selon Acharaf Awadi, les promesses en cours de réalisation concernent surtout le sauvetage des entreprises nationales, le coup d’arrêt devant être donné à la détérioration de la situation monétaire, l’amélioration du pouvoir d’achat des Tunisiens, la responsabilisation du système de compensation, le redressement des finances publiques et la création d’emplois.
La révision des contrats d’exploitation des ressources naturelles, l’énergie et les mines en particulier, figure parmi les promesses les plus impérieuses mais rien n’a encore été fait en la matière, a-t-il fait remarquer, considérant que «la reconduction de tels contrats et l’attribution de concessions se font d’une manière suspecte».
Au plan sécuritaire, Awadi a indiqué que le gouvernement Mehdi Jomaa a pu concrétiser trois performances, à savoir des progrès dans l’instruction du dossier de l’assassinat des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, la lutte contre les organisations hors-la-loi et la dissolution des ligues de protection de la révolution.
S’agissant du processus électoral, I watch recense quatre promesses tenues, notamment la tenue d’élections libres et loyales, la révision des nominations partisanes pouvant avoir un impact sur les élections, l’éloignement de l’administration des querelles politiques grâce à la restauration de sa neutralité tout en situant à égale distance des partis politiques.