S’il y a une chose qu’aurait réussi HABIB ESSID et qui relève du miracle, c’est d’avoir réussi à mettre d’accord ENNAHDA et le FRONT POPULAIRE! Même RAGHA n’en revient pas, et du coup, pour le remercier, il a rapporté de son voyage en ARABIE SAOUDITE un cadeau à HAMMA sous la forme d’une belle barbe! Une barbe salafiste qui obéit aux standards du wahhabisme. Et il aurait dit à HAMMA “bienvenue au club!“ Il lui aurait même proposé de remplacer JEBALI au poste de SG. Ainsi, en habile politicien, il tape d’une pierre deux coups: il neutralise BCE et ses fragiles alliés, et se refait une virginité politique!
On aura tout vu: un islamiste gauchiste et, cerise sur le gâteau, il serait même prêt à sceller cette alliance en invitant HAMMA a LA CLOSERIE! Ainsi, on oubliera le SHERATONGATE et on parlera de la CLOSERIE HEAVEN!
Pour parler des autres «intellectuaux» de la politique, encore une fois nos amis d’Afek Tounes se sont mélangé les pinceaux: ils veulent la moitié du gouvernement ou rien et, fidèle à ses principes, ESSID leur a dit: rien! Alors vont-ils rejoindre HAMMA et ENNAHDHA… ce serait le comble de l’ironie politique. Mais d’autres vous diront que nos hommes politiques sont ambivalents et ne savent pas ce qu’ils veulent.
Du coup, ça m’a rappelé une très vieille histoire que me racontait ma grand-mère -que DIEU ait son âme-; histoire qui s’applique bien et que j’ai adapté au contexte. Mais j’insiste sur le fait que cette histoire est imaginaire et tout lien avec des faits réels ne serait que pure coïncidence:
Un grand-père –appelons-le BEJI- et son petit-fils –appelons-le HABIB- avaient un âne et se rendaient au village voisin faire le marché en espérant que les prix seraient moins chers que chez eux. Le fils respectueux fit monter le grand-père sur l’âne. Sur le chemin, ils croisèrent SAMIA qui, dans un rire sardonique, critiqua comme d’habitude tout le monde. Aussi bien le père qui laissait le fils marcher pieds nus que le fils qui lui a cédé sa place. Croyant aux femmes et à leur indéfectible appui, ils l’écoutèrent et changèrent. Mais dès qu’il monta sur l’âne, le fils se fit sermonner par YACINE, qui attendait le car de la dernière chance et lui dit «t’as pas honte de laisser ton grand-père marcher à pieds, les règles prudentielles te l’interdisent. «Ecoutant ces chastes paroles, ils montèrent tous les deux sur l’âne! Et là, un peu plus loin, HAMA le défenseur de la veuve et de l’orphelin formé à l’école du marxisme, hurla contre ces bourgeois et exigea que l’animal fût libéré sur-le-champ de cette exploitation infamante pour la race animale. Voulant lui faire plaisir, ils continuèrent à pieds et laissèrent l’âne sans bat ni charge. Et là, les NAHDAOUIS réunis en conclave s’exprimèrent comme un seul homme contre cette aberration et lancèrent une fatwa contre ces gens qui laissaient pratiquer la politique de la chaise vide. Puis, les deux personnages se regardèrent dans les yeux et décidèrent de prendre le taureau par les cornes et le poids de l’âne sur leurs épaules et toute la charge qui leur incombaient et se bouchèrent les oreilles et arrivèrent à bon port, laissant ces râleurs sur le bas de la route!
La morale de cette histoire s’il y en a une: si vous savez ce que vous voulez, foncez, les autres finiront par se mettre à vous suivre sinon l’histoire va les démettre!