Comme la précédente édition, le sept national tunisien est sorti des huitièmes de finale du Mondial 2015 de handball organisé à Doha, en s’inclinant, dimanche, face à son homologue espagnol (20-28), mais “la manière” a fait la différence entre les deux éditions.
En effet, sortir d’un premier tour assez relevé qui l’a vu remporter trois succès et concédé autant de défaites à l’issue de matches héroïques, notamment face à l’Allemagne et la France, pour ensuite s’incliner en huitièmes devant le Danemark (23-30), reste plus honorable que d’enchainer les déceptions avec une équipe manquant d’esprit de groupe et de solidarité et une prestation peu convaincante.
Deux défaites consécutives face à la Macédoine (25-33) et la Croatie (25-28), puis un match nul avec l’Autriche (25-25) et deux victoires “obligatoires” devant la Bosnie (27-24) et l’Iran (30-23). Tel était le bilan du sept national lors du premier tour avant de s’incliner logiquement devant les tenants du titre espagnols.
Autant de défaillances de quoi laisser des interrogations autour des choix tactiques de l’entraineur Sead Hasanefendic et de son option pour le “mélange” anciens-jeunes joueurs, qui n’a pas donné ses fruits. Les interrogations ont également touché le travail de la fédération, ses programmes de formation et de préparation, et les activités de la direction technique,…
Regrets et déceptions, ont été les sentiments les plus partagés entre les joueurs, comme ce fut le cas pour Marouène Chouiref, Kamel Alouini ou Wassim Helal. “On ne comprend pas encore ce qui s’est passé…Malgré cette préparation et ces stages, nous n’étions pas à la hauteur des attentes”, ont-ils unanimenent souligné.
“C’est regrettable de décevoir le grand public qui est venu nous soutenir, comme si on jouait à domicile”, a encore regretté Heykel Mgannem (38 ans) ajoutant: “je suis triste de sortir de cette manière, j’avais rêvé d’une meilleure sortie”. “Il est temps de faire un bilan sérieux sans tomber dans la précipitation et les réglements de comptes…
Hasanefendic doit assurmer une partie de la responsabilité…c’est la fin d’une époque qui a duré 14 ans pour un groupe qui a joué ensemble depuis les jeunes catégories, maintenant l’équipe compte de jeunes joueurs prometteurs…”, a estimé Mgannem. De son côté, le demi-centre du Club Africain, Abdelhak BenSalah, a déclaré à l’envoyé spécial de l’agence TAP à Doha: “je suis décu par ce résultat, on a fait mieux en Espagne malgré l’élimination en huitièmes de finale,…
Il est temps de faire des révisions au niveau technique et aussi physique, car il s’est avéré que le volet physique a été déterminant lors de ce Mondial.” “Je reste quand même confiant”, a-t-il ajouté affirmant qu'”en travaillant et en tirant les lecons de nos erreurs, l’équipe aura un autre destin dans les prochaines compétitions”.
Pour les journalistes égyptiens et algériens présents à Doha, “l’équipe de Tunisie a certes gagné une nouvelle génération de joueurs qui ont laissé de très bonnes impressions à l’instar de Majed Hamza, Abdelhak Ben Salah, Amine Bannour, Oussama Boughanmi et Mebah Sanai, mais il n’en démeure pas moins que le volet psychologique reste un point négligé par les techniciens, tout comme le volet physique qui a empêché le joueur tunisien de suivre le rythme de la compétition”.
Notre supplément Mondial HandBall Qatar 2015