Les représentants des étudiants ingénieurs en grève depuis le 5 janvier courant ont critiqué, mercredi, le report à lundi prochain des négociations entre le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des TIC et les représentants des étudiants.
“Rien ne peut empêcher le démarrage des négociations immédiatement entre les deux parties pour trouver des solutions aux revendications des étudiants ingénieurs”, ont-ils expliqué, lors d’une conférence de presse à Tunis, qualifiant d'”incompréhensible” la décision du report des négociations pour la semaine prochaine.
Les représentants des étudiants ingénieurs ont également critiqué le refus du ministère d’associer l’Ordre des Ingénieurs Tunisiens et le Syndicat National des ingénieurs Tunisiens aux négociations, qui avaient exprimé leur soutien au mouvement de protestation des étudiants.
Ils ont relevé “la légitimité de leurs revendications” mettant en exergue la dégradation de la formation des ingénieurs et l’augmentation du taux de chômage des élèves ingénieurs diplômés des écoles publiques et des instituts préparatoires.
“La situation du secteur de l’ingéniorats en Tunisie se dégrade de jour en jour. Le taux du chômage a augmenté de 10% en 2005 à 25% en 2014” ont-ils précisé.
Actuellement la Tunisie compte 23 établissements privés de formation en ingénierie contre 24 établissements publics.
Il convient de rappeler que les étudiants ingénieurs revendiquent en particulier l’amélioration du système de la formation des ingénieurs, l’équipement des instituts publics avec le matériel et l’infrastructure appropriés, l’arrêt de l’équivalence des diplômes des écoles privées avec ceux du secteur public, la restriction des postes de formation d’élèves ingénieurs dans les écoles privées et la révision du cahier de charge qui régit le système de ces écoles.