Chéma Gargouri, directrice nationale du programme //Entreprises Féminines Durables// (WES- Women’s Enterprise for Sustainability) a annoncé mercredi le lancement de cinq nouveaux centres WES pour le développement des entreprises féminines à Béja, Bizerte, Le Kef, Tozeur et Tataouine.
Lors d’une conférence de presse organisée à Tunis, Chéma Gargouri a signalé qu’avec la création des cinq nouveaux centres, le programme WES lancé depuis 2102, prend désormais en charge des femmes entrepreneures à travers 13 centres dans 11 régions de la Tunisie (Tunis, Sousse, Kairouan, Sfax, Gafsa, Zarzis, Bizerte, Le Kef, Beja, Tozeur et Tataouine ).
Soutenu par un financement du gouvernement des Etats Unis d’Amérique, le programme //Entreprises féminines durables// offre de la formation, des programmes d’encadrement et du soutien financier aux organisations partenaires leur permettant de créer de nouveaux centres pour le développement des entreprises féminines selon le modèle de l’entreprise sociale//, a-t-elle précisé.
Elle a ajouté qu’en imposant des frais pour la formation et les services, les organisations partenaires récupèrent une partie de leurs coûts d’exploitation, augmentent leur propre durabilité et étendent leur portée tout en soutenant les femmes entrepreneures dans leurs communautés.
Gargouri a fait remarquer que depuis 2012 à ce jour le programme WES a créé 13 centres opérant selon le modèle du recouvrement des couts, a formé 40 formateurs, a créé un réseau de femmes dans chaque centre et a assuré la formation de 1492 femmes outre le lancement et la consolidation de plus 180 projets dans des secteurs differents.
Intervenant à cette occasion, Richard Michaels, Conseiller Politique et Economique à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Tunisie a souligné que le programme //Entreprises féminines durables// a été financé à hauteur de 3 millions de dollars par le gouvernement des Etats Unis d’Amérique à travers l’Initiative de Partenariat avec le Moyen Orient du Département d’Etat américain (MEPI).
Dans ce contexte, il a rappelé que depuis la révolution à ce jour, les aides du gouvernement américain pour la Tunisie ont atteint 550 millions de dollars qui ont été investis essentiellement dans les secteurs de la sécurité, de l’économie et dans le développement de l’éducation.
De son côté, Neila Châabane, secrétaire d’Etat chargée des affaires de la femme et de la famille s’est félicitée pour la création de cinq nouveaux centres WES soulignant l’importance de telles initiatives visant à renforcer les capacités économiques des femmes.
//L’autonomisation des femmes est aujourd’hui un atout pour l’économie nationale surtout qu’elles représentent la moitié de la société//, a-t-elle dit.
Selon la secrétaire d’Etat, il existe aujourd’hui //un gouffre entre les textes de loi qui stipulent les droits socioéconomiques des femmes et la réalité qui la prive dans plusieurs cas de ses droits notamment dans le secteur privé//.
Elle a, en outre mis l’accent sur l’importance de revoir le code du travail et de développer les lois afin que la femme tunisienne puisse bénéficier de tous ses droits.
La conférence a été aussi une occasion pour présenter quelques témoignages de femmes ayant bénéficié des services du programme WES. Elles ont signalé que grâce à cette initiative, elles ont pu développer leurs projets, vendre leurs produits sur le web, passer du secteur informel au secteur formel et ont compris l’importance des études de projet et la connaissance des nouveaux besoins du marché.