Néjib Sallami, membre du syndicat général des professeurs de l’enseignement secondaire a indiqué mercredi que “le gouvernement ne veut plus négocier les revendications des professeurs”.
Joint au téléphone par l’agence TAP, il a souligné que la partie gouvernementale a “reconnu comprendre”, lors des dernières négociations du 10 janvier, l’ensemble des revendications mais qu’elle ne peut pas trancher, demandant à cet effet de soumettre ces revendications au prochain gouvernement.
Il a considéré que la grève “semi-administrative” consistant à boycotter les conseils de classe “a été un succès”, la qualifiant d’acte symbolique destiné à adresser un message au gouvernement et aux parents pour leur signifier “le mécontentement du secteur de l’enseignement secondaire”.
Les professeurs ont par ailleurs, décidé de réunir cette semaine et la semaine suivante les parents pour dialoguer avec sur la scolarité de leurs enfants.
Le responsable syndical a également reproché au gouvernement de tarder à payer les primes des professeurs, “lui qui est si prompt” à mettre à exécution le prélèvement des journées de grève sur les salaires.
Les enseignants observent une grève contre l'”atermoiement” des ministères de l’éducation et de la jeunesse et des sports et aussi de la présidence du gouvernement et leur peu d’empressement à doner suite à leurs revendications.
De son côté, le chargé des relations avec les parties syndicales au ministère de l’éducation, Zouhair Aidoudi, a souligné que la partie gouvernementale s’est engagée à mettre en application tous les accords signés avec la partie syndicale, reconnaissant que le versement des primes a accusé du retard.
Il a indiqué que la commission administrative du syndicat “a pris de court le ministère” par de nouvelles revendications dont celles relatives aux éléments de rémunération qui pourraient toucher les autres corps ce qui nécessite une concertation au sein du gouvernement.
Il a rappelé qu’une partie des primes spécifiques des professeurs de l’enseignement secondaire a été révisée et qu’une révision d’une autre partie de ces primes pourrait être faite.
Il a fait savoir que certaines revendications sont liées à des questions d’organisation et que la commission des négociations entre le gouvernement et l’UGTT (7+7) a sur le point de finaliser tous les accords conclus.
“Le prévement des salaires n’a pas été et ne sera fait qu’après les négociations en cours”, a-t-il dit.