Un important projet destiné à créer des emplois dans l’agriculture et l’artisanat a été lancé ce mardi à Médenine. Il a été annoncé officiellement au cours d’un colloque tenu à l’Institut des zones arides et serait opérationnel dans un délai de 2 années et demie.
L’étude de faisabilité et les modalités de réalisation de cette action s’inscrivent dans le cadre de l’intervention de l’Institut méditerranéen d’études agronomiques de Montpellier et du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes, avec un financement de l’Union européenne et du Conseil général du département français de l’Hérault (Midi de la France), à hauteur de trois millions de dinars.
D’après le directeur adjoint du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes de Montpellier, Jean-Paul Pélissier, le choix s’est porté, pour la la mise en oeuvre du projet, sur trois délégations du gouvernorat de Médenine, à savoir Médenine, Zarzis et Béni Khédache, dans le but prioritaire d’y créer des emplois et d’y poursuivre une coopération entamée il y a trois ans. Cette coopération a déjà permis la création, sur place, de trois coopératives de services agricoles, respectivement d’élevage et d’oléiculture à Zarzis, d’apiculture à Béni Khédache et de viticulture à Médenine.
L’objectif en est de promouvoir et de valoriser le secteur agricole en mettant à disposition une main- d’oeuvre qualifiée, mais devenue rare dans certaines spécialités particulières.
Accessoirement, les promoteurs du projets escomptent la création de micro-projets connexes et, dans leur sillage, de sociétés de services.
Une des principales composantes du projet consiste à créer des emplois dans l’artisanat local, l’incitation à l’investissement dans ce domaine et l’assistance à l’écoulement du produit.
Le coordinateur local de l’action, Kamel Ellefi, table sur la création d’une cinquantaine de micro-projets au total, avec prise en charge partielle du financement initial à hauteur de 30% du coût, la mise en place d’une dizaine de coopératives de services et la formation de 150 à 200 ouvriers qualifiés dans diverses spécialités.