Les membres des trois instances de contrôle public issues de la présidence du gouvernement, du ministère de l’économie et des finances et du Secrétariat d’Etat aux domaines de l’Etat et aux Affaires foncières ont observé, mardi, une grève d’une journée pour revendiquer le rôle qui leur revient dans la lutte contre la corruption et la protection des deniers publics.
Selon la Secrétaire général du Syndicat de base des contrôleurs publics, Mikhaïl Ben Rabeh, cette grève intervient en réaction au refus du gouvernement en place de la voie du dialogue et à son indifférence face aux revendications « légitimes » des contrôleurs, dont notamment l’unification des instances de contrôle et la mise en place d’un mécanisme pour favoriser leur autonomie.
Il a expliqué que les contrôleurs publics sont, jusque-là, soumis aux directives du chef du gouvernement, du ministre de l’économie et des finances, et du ministre des domaines de l’Etat et des Affaires foncières, directives qui, selon lui, limite le champ d’action des contrôleurs.
D’après Ben Rabeh, les contrôleurs revendiquent aussi de valoriser les rapports de contrôle et d’évaluation et de prendre en considération les recommandations qui en sont issues et de respecter leur droit syndical.
Il a ajouté que cette grève se veut un moyen pour adresser un message au prochain gouvernement et à l’opinion publique pour mettre en avant le rôle des instances de contrôle dans la lutte contre la corruption, attirant l’attention que le gouvernement Mehdi Jomaa a ignoré ce rôle et négligé les programmes de réforme du système de contrôle en Tunisie.