Au lendemain des attentats, les Français se révèlent majoritairement favorables aux sanctions contre les présumés djihadistes. Mais l’idée de frapper les pays suspectés d’aider les terroristes est refusée.
En effet, une très large part des Français se déclare favorable à la déchéance de nationalité française pour les binationaux condamnés pour des actes de terrorisme sur le sol français (81%, dont 58% de “tout à fait favorables”), à l’interdiction du retour en France de citoyens français qu’on soupçonne d’être allés se battre dans des régions contrôlées par des groupes terroristes (68%) et à l’interdiction de sortie du territoire aux citoyens français soupçonnés de vouloir ce rendre dans ce type de zone (68%). A l’heure de l’unité nationale, sympathisants de droite comme de gauche ont, à peu de chose près, les mêmes réactions.
Pour ce qui est des interventions à l’étranger, 63% des Français ne sont pas favorables à une intensification des opérations militaires françaises en Irak, et 57% refusent l’idée d’autres interventions françaises, dans des pays comme a Syrie, le Yémen ou la Libye.
Concernant la liberté d’expression, les Français se révèlent partagés, la moitié étant favorable à sa limitation sur Internet et les réseaux sociaux (49%) quand l’autre s’y oppose (50%). Néanmoins, la question de la publication de caricatures de Mahomet, quand bien même elle dérangerait certains musulmans, demeure plus tranchée : 57% des Français estiment ainsi qu’il ne faut pas tenir compte de ces réactions et continuer de publier ce type de caricatures, contre 42% qui se rallient à l’option contraire.
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Source: Institut français d’opinion publique (IFOP)