Des enseignants du secondaire ont indiqué que le pouvoir d’achat des enseignants s’est détérioré à cause des choix économiques adoptés pendant les deux dernières décennies, creusant, ainsi l’écart entre le salaire de l’enseignant et la cherté de la vie.
Ils ont ajouté, lors d’une conférence organisée, samedi au siège de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) sur “la situation du professeur et de l’établissement éducatif” que les enseignants ont été victimes de la politique d’austérité et de restructuration économique, soulignant que les revendications qu’ils ont présentées au ministère de l’éducation sont “légitimes” et visent à promouvoir la situation socio-économique de l’enseignant.
Fathi Chamkhi, chercheur, ancien enseignant et membre de l’Assemblée des représentants du peuple, a présenté, à cette occasion, une étude qui démontre que le pouvoir d’achat des enseignants du secondaire s’est détérioré d’une manière inquiétante au cours des trois dernières années, atteignant une moyenne de 14pc, soit l’équivalent d’une baisse de 137 dinars par rapport au salaire qu’il percevait en 1999.
Il a indiqué que pour préserver le niveau de salaire de l’année 2011, le revenu mensuel d’un nouvel enseignement du secondaire (recruté en 2014) doit être égal à mille 49 dinars.
De son côté, Lasaad Yaacoubi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, a indiqué que l’étude présentée au cours de cette journée vient démontrer la légitimité des revendications matérielles des enseignants du secondaire.
Il a mis l’accent sur l’importance de cette étude, qui a révélé une détérioration réelle et considérable du pouvoir d’achat de l’enseignant, dans la défense des intérêts du corps enseignant lors des négociations entre le syndicat et le ministère.