Des responsables d’établissements privés d’enseignement supérieur ont estimé que les étudiants des écoles d’ingénieurs auraient dû revendiquer l’amélioration des conditions de formation, la révision des programmes d’enseignement ou le renforcement des équipements dans leurs établissements et non pas mettre en doute le niveau de la formation dans le secteur privé.
Lors d’un point de presse tenu, vendredi au siège de l’union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat (UTICA), la chambre nationale des établissements privés d’enseignement supérieur, relevant de l’UTICA a souligné que 60 à 70% des diplômés du secteur privé sont recrutés annuellement par le marché de l’emploi compte tenu de leurs fortes compétences et qualifications.
Selon les responsables de certains établissements privés d’enseignement supérieur, le concours d’accès aux écoles d’ingénieurs n’est organisé qu’en Tunisie, au Maroc et en France et ce, non pas par souci de qualité et de distinction mais en raison de la faible capacité d’accueil dans ces écoles.
Pour sa part, Abdellatif Khammassi, président de la chambre nationale a précisé que 50% des diplômés des établissements privés sont étrangers et ce compte tenu de la bonne qualité d’enseignement fournie et sa conformité avec les besoins du marché de l’emploi.
Khammassi a fait remarquer que la conférence de presse a été organisée suite aux mouvements de protestation observés au cours de cette dernière période par les étudiants des écoles d’ingénieurs après la signature d’un accord entre le ministère de la formation professionnelle et de l’emploi et le ministère de l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et les technologies de l’information et de la communication, stipulant l’ouverture de passerelles aux diplômés de la formation professionnelle.
Il a ajouté que le secteur privé de l’enseignement supérieur respecte l’intégralité des dispositions contenues dans le cahier des charges régissant le secteur et ce, sous la tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et à tous les niveaux (programmes d’enseignement, validation des diplômes, cadre enseignant, équipements, présence des représentants des ministères aux conseils scientifiques et contrôle des examens).
A noter que des étudiants des écoles d’ingénieurs observent, depuis deux semaines environ, une grève ouverte pour revendiquer, notamment, la suspension de la formation en ingénierie dans les établissements privés, la non reconnaissance de leurs diplômes, la révision du cahier des charges organisant le secteur privé et de toutes les autorisations octroyées précédemment ainsi que le gel de l’attribution de nouvelles autorisations avant la publication d’un nouveau cahier des charges.
Une soixantaine d’établissements d’enseignement privés répartis sur l’ensemble du pays assurent la formation de 30 mille étudiants. 2000 étudiants sont diplômés de ces institutions par an.