Le secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT), Houcine Abbassi, a souligné qu’il importe de relativiser les réussites dans la réalisation des objectifs de la révolution.
Prononçant une allocution à l’occasion de la célébration du 4e anniversaire de la révolution à la place Mohamed Ali devant un modeste rassemblement de syndicalistes, mercredi plce Mohamed Ali, Abassi a indiqué que la centrale syndicale “n’est pas concerné par le pouvoir mais n’accepte pas d’être taxé de force de revendication étroite”.
“Nous sommes concernés par la politique au même titre que l’économie et la culture et nous serons aux côtés de tout gouvernement tant qu’il a donné à la question sociale la place qu’elle mérite”, a-t-il ajouté.
Lors de cette célébration marquée par l’absence de slogans militantistes, le leader syndical a affirmé que “le peuple attend toujours des messages clairs à même de lui restituer la confiance et la quiétude sur son avenir et lui assure ses droits à la liberté, au développement, à la justice et à l’égalité et aux régions déshéritées le droit au développement, à l’investissement et à l’emploi”.
“L’UGTT attend toujours le lancement des négociations sociales au titre de 2014 et des indices clairs pour alléger la détérioration du pouvoir d’achat”, a-t-il souligné. Evoquant la question de l’éducation, Abassi a indiqué que “les élèves et les étudiants attendent des signes positifs sur la réforme radicale du système éducatif et de formation sur la base d’un plan national auquel sera associées toutes les parties concernées”.
“Ce qui c’est passé et se passe en Tunisie et dans notre région nous oblige à relativiser les réussites et les acquis et à faire preuve de vigilance”, a-t-il ajouté, affirmant que “le terrorisme est omniprésent et n’a d’autres buts que la destruction de la liberté, la déviation de tout le processus transitoire partout et nulle part”.
Le leader de la centrale syndicale a mis l’accent, à cet égard, sur “la nécessité de mobiliser les efforts pour affronter et éradiquer les camps de la mort”.
Il a réitéré le soutien de l’UGTT aux familles des jeunes incités à rallier la Syrie, aux ressortissants des pays arabes et islamiques en occident et aux familles des journalistes tunisiens Sofiène Chourabi et Nadhir Gtari kidnappés en Libye.