Plusieurs citoyens et représentants de partis politiques et de la société civile ont afflué, mercredi dès les premières heures de la journée à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis pour célébrer le quatrième anniversaire de la Révolution tunisienne.
Des Tunisiens, toutes catégories et appartenances confondues étaient là en ce haut lieu de la Révolution de 2011 pour exprimer leur amour à leur pays, réaffirmer leur attachement à la liberté et dénoncer toute forme de violence et de terrorisme.
Interdite à la circulation à l’occasion de ce jour anniversaire, l’avenue Habib Bourguiba a été pavoisée des couleurs nationales rouge et blanc.
Un important dispositif de sécurité a été déployé pour assurer le bon déroulement de cette fête. Quatre ans après la révolution, l’ambiance semble plutôt calme, ont estimé plusieurs citoyens interrogés par l’agence TAP.
« Nous avons enfin un nouveau président pour un mandat de cinq ans et nous aurons bientôt un nouveau gouvernement qui va devoir assumer ses responsabilités et faire sortir le pays de la crise socio-économique qui s’est amplifiée au cours de ces dernières années », s’est félicité Mohamed Ouertani, cadre dans une société.
« Abstraction faite du président de la République ou du chef de gouvernement choisis, nous sommes enfin soulagés », a, pour sa part, lancé Monia Limam, femme au foyer.
« Notre pays a réussi à dépasser toutes les difficultés ayant émaillé la phase transitoire et nous voilà aujourd’hui à l’aube d’une nouvelle période de notre histoire », a-t-elle dit. Une ambiance de fête et de liesse a envahi l’avenue Habib Bourguiba :
des tentes, des banderoles, des drapeaux, des chants et de la musique étaient au menu pour immortaliser cette fête glorieuse de l’histoire de la Tunisie.
Au cours de ce rassemblement, des slogans ont été scandés en hommage aux martyrs de la Révolution et du terrorisme, sans oublier Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
Un mouvement revendicatif a accompagné les festivités marquant la célébration de cette date anniversaire.
Plusieurs manifestants ont appelé à accorder la priorité aux dossiers sociaux et à lutter notamment contre la pauvreté et le chômage.