La sélection nationale de handball sera en rendez-vous pour la 12e fois avec la plus prestigieuse compétition mondiale dont la 24e édition se déroulera en terre arabe et plus précisément au Qatar, où elle s’est fixé comme défi la qualification au second tour, bien meilleure que la 11e place obtenue l’édition dernière.
Ayant hérité d’un groupe B, qualifié de l’avis de tous les observateurs d'”abordable”, les aigles de Carthage ont suffisamment d’expérience aussi bien à l’échelle mondiale que continentale, pour atteindre leur objectif. La sélection tunisienne qui évoluera aux côtés de la Croatie, de la Bosnie, de l’Autriche, de l’Iran et de la Macédoine, compte un palmarès bien garni avec un record de 21 participations aux championnats d’Afrique dont elle a remporté 9 éditions (1974, 1976, 1979, 1994, 1998, 2002, 2006, 2010 et 2012), disputé 5 finales (1992, 1996, 2004, 2008 et 2014) et remporté trois médailles de bronze.
Sur le plan mondial, les Aigles de Carthage ont enregistré leur meilleure prestation lors du championnat du monde 2005 organisé en Tunisie en s’inclinant en demi-finale face à l’Espagne, futur vainqueur du tournoi, et en match de classement face à la France (3e). Les Tunisiens avaient alors égalé la performance de l’Egypte, classée 4e en 2001.
Le sept national a également brillé lors de la coupe du monde de handball organisée en 2006 en Suède en atteignant la finale perdue face au pays organisateur, et lors des jeux méditerranéens de Tunis-2001, où il a accédé en finale.
Au plan olympique, la Tunisie compte trois participations aux jeux olympiques dont la meilleure performance remonte à la dernière édition organisée en 2012 à Londres lorsqu’elle a obtenu la 8e place.
Conduits par le technicien bosniaque Sead Hasanefendic qui a repris en mains la sélection qu’il a entrainée de 2004 à 2008 en succédant au Francais Alain Portes (2009-2013), les joueurs tunisiens ont entamé depuis mi-décembre dernier un stage de préparation marqué par le retour des “vétérans” qui ont raté le dernier Mondial en Espagne pour céder la place aux jeunes éléments.
Ces cadres “revenants” ont été les artisans des moments forts de l’équipe nationale et longuement constitué les pièces maîtresses du sept national, à l’image de Wissem Hmam (33 ans, Saint Raphael/France), Haykel Mgannem (37 ans/Qatar) ou Issam Tej (35 ans, Montpellier/France).
Ils seront associés à l’occasion de ce mondial à des joueurs moins jeunes, à l’instar du gardien de l’Espérance de Tunis Marouène Magayez (1,91 m, 96 kg, 31 ans), ou aux jeunes joueurs de Trembley (France) Marouène Chouiref (1,96 m, 102 kg, 24 ans) et Oussama Boughanmi (1,85 m, 82 kg, 24 ans), ainsi que le jeune arrière gauche de Barcelone Wael Jallouz (23 ans, 1,98 m, 92 kg), Kamel Alouini (Espérance ST, 1,87 m, 26 ans) et Abdelhak Ben Salah (C.Africain, 1,84m, 24 ans), …
Les joueurs ont entamé leur préparation fin décembre dernier avec un stage à Sousse et à Ain Draham, consacré à la préparation physique et mentale, avant de retourner à Tunis pour disputer plusieurs matches amicaux face à l’Algérie et la Serbie.
Les coéquipiers de Wael Jallouz ont ensuite disputé le tournoi international de Suède où ils ont affronté de grandes équipes telles que le Danemark, la Suède et le Brésil. L’équipe de Tunisie a également remporté le tournoi international de Suisse “Yellow Cup”, organisé avec la participation de la Suisse, de la Slovaquie et de la Biellorussie.
De retour en Tunisie, le sept national a disputé deux rencontres amicales face à la Russie, le premier joué à Hammamet et remporté (34-31) et le second disputé au palais des sports d’El Menzah (24-24).
La sélection tunisienne a donné au cours de cette préparation, de bons signes sur sa santé avant d’aborder la compétition mondiale dont la qualification au second tour semble, selon les observateurs, à sa portée, même si le coach national appelle à la “vigilance”, malgré la confiance.