Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP) s’est dit « particulièrement préoccupé » des menaces proférées par un membre de l’Organisation interdite d’Ansar Al-Chariaa, Kamel Zarrouk, à l’encontre des journalistes tunisiens, dont Moez Ben Gharbia et Naoufel Ouertani.
Proférées via un enregistrement vidéo, « ces menaces constituent un message fort dangereux et une pratique sans précédent », a estimé le CTLP dans une déclaration rendue publique, mardi.
Tout en réclamant une protection rapide aux établissements médiatiques, le centre de Tunis pour la liberté de la presse a invité les médias et les journalistes à éviter les discours de haine, à se conformer à la déontologie de la profession et à respecter la vie privée des autres.
Il s’agit là, selon le CTLP, de « la meilleure voie pour parer à de telles menaces terroristes ». D’après l’unité d’observation et de documentation des violations relevant du CTLP, les journalistes Naoufel Ouertani et Moez Ben Gharbia ont été auditionnés, dimanche dernier, par la brigade d’enquêtes et de recherches de l’Aouina.
Ces deux journalistes ont réclamé une protection sécuritaire. S’adressant, samedi, via une séquence vidéo sur You Tube, à ces deux journalistes, Kamel Zarrouk a annoncé l’amorce d’une deuxième guerre contre les médias, après celle engagée contre la police et l’armée. Dans cette vidéo, Kamel Zarrouk a proféré des menaces de mort contre Naoufel Ouertani et Moez Ben Gharbia.