Le monde entier –ou presque- était représenté à Paris, dimanche 11 janvier 2015, pour ce qu’on a appelé «marche mondiale contre le terrorisme». Au total près de 50 chefs d’Etat et de gouvernement et autres têtes couronnées ont défilé dans la capitale française. Il y avait entre autres Angela Merkel, David Cameron, Roja d’Espagne, Rinzi d’Italie, Traoré du Mali, Mehdi Jomaa de Tunisie, Mahmoud Abbas de l’Autorité palestinienne et Netanyahou d’Israël, et bien d’autres.
Jusque-là tout va bien. Selon certaines informations relayées par Facebook, les ministres algérien et marocain des Affaires étrangères seraient eux aussi venus à Paris présenter leurs condoléances à François Hollande, mais n’auraient pas participé à la marche, à cause de la présence du Premier ministre israélien dans le cortège.
Si cette information était vérifiée, ce serait encore une fois stupide, insensée voire de la bêtise de la part des Algériens et des Marocains. Comment peuvent-ils prétendre être plus Palestiniens que le premier concerné des Palestiniens, en l’occurrence M. Abbas? Ce dernier était bien là, sur la même rangée que Netanyahou…
En effet, un communiqué de l’ambassade du Maroc à Paris indique «le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, n’a finalement pas pris part à la marche contre le terrorisme dimanche à Paris en raison de la présence de caricatures blasphématoires du prophète dans le défilé…».
Rappelons du reste que, malgré la condamnation de cet acte ignoble, peu de pays arabes étaient représentés à cette marche mondiale pour la défense de la liberté d’expression. Et ce n’est pas étonnant puisque nombre de pays ont dans leur Constitution d’articles contre la liberté de presse. Du coup, on peut déduire que la condamnation de l’attentat contre Charlie Hebdo c’était juste pour se joindre au concert des nations. Sans plus.