Les étudiants des écoles d’ingénieurs de Tunis, Sfax, Sousse et Monastir sont déterminés à poursuivre leur grève ouverte observée depuis lundi dernier jusqu’à la satisfaction de leurs revendications//, a souligné le comité d’information du mouvement de protestation observé par les étudiants en ingénierie dans l’ensemble du pays dans un communiqué publié samedi.
Dans ce document, le comité présente des explications sur les revendications des étudiants relatives à la formation professionnelle et aux écoles d’ingénieurs privés ainsi qu’à la formation publique.
Le comité a réaffirmé l’attachement des étudiants à l’annulation de l’accord concernant l’ouverture de passerelles entre les universités et les centres de formation professionnelle étant donné que cet accord permet, selon la même source, aux diplômés de la formation professionnelle de poursuivre leurs études dans les écoles privées d’ingénieurs contrairement à ce qui a été diffusé.
S’agissant des revendications relatives aux écoles d’ingénieurs privées, le comité a exprimé le refus des étudiants en ingénierie d’ouvrir //de façon anarchique et non étudiée// des écoles privées d’ingénieurs et d’y accéder sans conditions.
Le communiqué ajoute que les revendications des étudiants en ingénierie consistent essentiellement en la révision de la décision du ministre de l’enseignement supérieur daté du 28 septembre 2008 relative à l’adoption du cahier des charges portant organisation et gestion des établissements privés d’enseignement supérieur et ce, à travers l’intégration de nouveaux articles relatifs aux écoles d’ingénieurs privées.
Ils revendiquent également l’application de l’article 4 de la loi 59 de 2008 relatif à l’enseignement supérieur privé qui stipule que l’autorisation est accordée, compte tenu des objectifs de l’Etat dans le domaine de l’enseignement supérieur ainsi que des besoins du pays, tels que définis par les plans de développement économique et social outre l’amendement de l’article 10 du décret 2124 de 2000 fixant les critères et procédures de la reconnaissance de l’équivalence des diplômes délivrés par les établissements privés d’enseignement supérieur pour fixer les normes scientifiques d’unification de l’accès aux écoles d’ingénieurs.
Il s’agit aussi de promulguer un décret sur proposition du ministre de l’enseignement supérieur, relatif à l’enseignement supérieur privé, afin que la reconnaissance de l’équivalence des diplômes nationaux d’ingénieurs délivrés par les établissements d’enseignement privés dépende d’un concours national organisé dans les écoles d’ingénieurs publiques avec la fixation du taux de réussite à l’avance.
Pour ce qui est des revendications relatives à la formation publique en ingénierie, les étudiants ont souligné l’existence d’un large consensus sur la nécessité de promouvoir le système d’enseignement supérieur public et de le développer étant donné que les ingénieurs sont, selon eux, les constructeurs du pays et les planificateurs de son avenir.
Ils ont, en outre, appelé à la nécessité de réformer le système d’enseignement supérieur public et de la recherche scientifique en adoptant une approche participative outre l’ouverture de passerelles et la conclusion de conventions entre les ministères de l’enseignement supérieur et de l’industrie qui servent les intérêts des étudiants dans les écoles d’ingénieurs publics.
Le comité d’information du mouvement de protestation a aussi exhorté les organisations estudiantines et syndicales à garder le calme et à ne pas s’impliquer dans les tiraillements politiques et syndicaux et à défendre les intérêts de l’ingénieur tunisien et du secteur d’ingénierie en général.