Les étudiants de l’Ecole nationale des ingénieurs (ENI) de Gabès ont organisé, jeudi, une marche pacifique, suivie par un rassemblement devant le siège du gouvernorat, au cours duquel ils ont scandé des slogans appelant à la réhabilitation du secteur de l’ingénierie et la promotion des conditions des étudiants de cette spécialité.
Les revendications de ces étudiants ont été présentées dans leur communiqué de grève dont le correspondant de l’agence TAP dans la région a reçu une copie.
Elle concernent “la création d’une instance supérieure pour les études d’ingénieur comprenant le ministère de l’Enseignement supérieur, celui de l’Industrie, ainsi que tous les intervenants dans le secteur”. Cette instance déterminera les critères d’attribution des diplômes d’ingénieur et assurera le contrôle de la qualité de la formation, dans les secteurs public et privé”.
Ces étudiants demandent, en outre, la préparation d’un cahier des charges portant sur l’ouverture des écoles d’ingénieurs, l’adaptation des écoles publiques et privées actuelles aux exigences de ce cahier des charges, le contrôle de l’organisation des inscriptions dans les écoles privées, l’établissement d’une coordination entre le nombre des bacheliers orientés vers les écoles préparatoires aux études d’ingénierie et ceux des places dans les concours ouverts pour l’entrée aux écoles d’ingénierie.
Les étudiants protestataires appellent, aussi, à la promotion du système public de formation en ingénierie, la révision des lois organisant le secteur, et l’ouverture de nouvelles spécialités adaptées au tissu industriel en Tunisie.
Ce mouvement a été soutenu par plusieurs ingénieurs, de l’Ordre et du syndicat des ingénieurs de Gabès qui espèrent que les autorités de tutelle répondent à ces demandes légitimes.