Un grand nombre d’étudiants des écoles d’ingénieurs ont organisé, jeudi, une marche à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis en direction du siège du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication, où ils ont observé un sit-in, pour demander l’annulation de l’accord relatif à l’ouverture de passerelles entre les universités et les centres de formation professionnelle.
Ont participé à ce mouvement de protestation des étudiants des écoles d’ingénieurs de Tunis et de plusieurs régions de la Tunisie dont Bizerte, Zaghouan et Sfax.
Les manifestants ont scandé des slogans appelant les étudiants à s’unir pour défendre les intérêts du secteur de l’ingénierie. Dans une déclaration à l’agence TAP, Mohamed Nadhir Salem, étudiant à l’institut national des sciences appliqués et de technologie (INSAT) et porte- parole des étudiants en grève ouverte depuis lundi, a exprimé la détermination des grévistes à poursuivre leur mouvement jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
L’ouverture de passerelles entre les universités et les centres de formation professionnelle est de nature à marginaliser le secteur de l’ingénierie en permettant aux diplômés de la formation professionnelle d’accéder aux diplômes d’ingénieur, a-t-il dit. D’un autre côté, Mohamed Nadhir Salem a dénoncé le silence du ministère face aux revendications des étudiants qu’il a qualifiées de “légitimes”, estimant que le communiqué publié par le ministère de tutelle ne répond pas à leurs attentes.
A rappeler que le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologie de l’information et de la communication, a souligné, dans un communiqué, que le système des passerelles entre l’enseignement supérieur et la formation professionnelle traduisent une orientation internationale assurée par le cursus universitaire européen et reflète la place de la formation professionnelle dans le système d’enseignement moderne visant à garantir une meilleure employabilité et une meilleure réponse aux besoins du monde socio- économique.
Le Ministère a tenu à préciser, dans ce même communiqué, que ces passerelles ne concernent pas directement l’accès aux écoles d’ingénieurs qui se fait par le biais d’un concours national pour 90% des candidats des instituts préparatoires, un quota de 10% étant réservé aux licenciés, sélectionnés par concours sur dossier.