Le président de la Chambre nationale syndicale des cafés de première catégorie, relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Faouzi Hanfi, a souligné que la grève des cafés prévue pour le jeudi 8 janvier 2015 ne réussira pas.
Il a déclaré, jeudi, à l’agence TAP, que “cette grève, à laquelle a appelé l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), n’a aucune chance de succès car le Tunisien ne peut se passer, ne serait-ce qu’un jour, des cafés, buvettes et salons de thé, ce qui risque de causer nombres de problèmes”.
Hanfi précise que des appels à des grèves similaires avaient été lancés auparavant dans toutes les catégories de cafés mais toutes ont échoué, selon ses dires.
Il a encore indiqué que la chambre nationale syndicale des cafés a reçu, récemment, un avis de grève de l’UGTT l’informant de la décision de grève. Les raisons de la grève, a-t-il expliqué, ont principalement trait au refus de la chambre de signer le contrat d’amendement de la convention collective sur la nouvelle grille des salaires des travailleurs exerçant dans le secteur.
Hanfi a fait savoir que la moyenne de l’augmentation proposée sera de 14 dinars par mois, montant que la chambre nationale du syndicat des propriétaires de cafés refuse. La moyenne du revenu net des travailleurs des cafés varie entre 15 et 17 dinars par jour, a-t-il ajouté, affirmant, par ailleurs, que la chambre ne fait plus partie de cette convention depuis plusieurs années et, selon lui, ne la reconnaît pas.
L’orateur s’est, en outre, dit étonné de voir le ministère de l’intérieur veiller à l’application du cahier de charges réglementant la création de cafés après l’annulation des autorisations. Il a indiqué, à ce propos, que “l’application du cahier de charges doit être du ressort du ministère du commerce et de l’artisanat du fait que l’activité des cafés est purement commerciale”.
Hanfi s’est interrogé sur le retard dudit département quant à la publication dans le journal officiel de la République tunisienne (JORT) de la libéralisation des prix des boissons chaudes composées de café pur et ce, d’après lui, en dépit de son acceptation de cette question. Pour rappel, le secteur des cafés compte environ 20 mille cafés des différentes catégories et emploie 100 mille travailleurs.