Le bureau exécutif du syndicat de la sûreté républicaine a exprimé son soutien « inconditionnel » au syndicat de la sécurité présidentielle, ainsi qu’à tout le personnel de la sécurité du chef de l’Etat et des personnalités officielles quant au transfert des archives de la présidence de la République au siège de l’Instance Vérité et Dignité.
Le choix de ce timing pour entreprendre le transfert des archives de la présidence est « intentionnel et suspect », indique le syndicat de la sûreté républicaine dans un communiqué publié, samedi, à l’issue d’une réunion périodique.
Aucune coordination avec la direction de la gestion des documents et des archives au ministère de l’Intérieur n’a été faite, ajoute la même source, qui précise qu’il y a, dans ces archives, des dossiers secrets d’une importance capitale en rapport avec la sûreté du pays. Personne ne peut y accéder sauf avec l’autorisation de l’Assemblée des représentants du peuple ou des autorités judiciaires, explique le syndicat.
Ce communiqué est publié suite à l’ « agression féroce » qui a ciblé le personnel de la sécurité présidentielle et son syndicat dans cette affaire des archives présidentielles, lit-on de même source. Le secrétaire général du syndicat de la sécurité présidentielle, Hichem Gharbi, avait affirmé, vendredi, que la sécurité présidentielle a fait son devoir en empêchant la présidente de l’Instance Vérité et Dignité, Sihem Ben Sedrine, de saisir les archives de la présidence de la République.
La présidente de l’IVD avait, selon ses dires, traité les agents de la sécurité de la présidence de putschistes en les menaçant. Ben Sedrine, s’était déplacée, rappelons-le, vendredi, au palais de Carthage avec six camions de poids lourds pour saisir l’ensemble des archives présidentielles.