Le ministre des Affaires étrangères et membre du gouvernement chargé du suivi de la réalisation des projets de développement dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, Mongi Hamdi, a appelé, samedi, à la création, à Sidi Bouzid, de deux nouvelles structures régionales, à savoir, une “Agence de développement régional, économique et social” et une “banque régionale pour le développement”.
Présidant, samedi, une séance de travail consacrée à l’examen des projets d’investissement privé en suspens dans la région, il a incité les banques publiques à “prendre des risques dans le financement des projets” et les banques commerciales à adhérer au financement de petits et moyens projets avec une volume plus importante”.
Concernant l’amélioration du cadre législatif, Mongi Hamdi a expliqué que le décret relatif à la détermination d’une carte des zones du développement régional est en cours de révision, afin d’intégrer les autres délégations de la région au sein des zones de développement industriel dans le domaine touristique, en considérant le gouvernorat en tant que zone de développement régional touristique.
Il a, en outre, expliqué que le suivi des projets publics dans la région a permis de régler un ensemble d’obstacles, notamment avec l’achèvement de l’aménagement de la zone industrielle de Lassouda, dans sa première tranche, la constitution d’une société du marché de production pour une valeur de 20 millions de dinars (MDT), la préparation de l’adduction du gouvernorat au réseau du gaz naturel, à partir de 2016 et la création d’une représentation de l’Agence foncière industrielle.
D’autre part, on s’attend au démarrage de la réalisation du projet de la mine de phosphate de Meknassi au début de 2015, avec des fonds estimés à 80 MDT pour la création de 100 postes d’emploi, dans une première étape et 400 au total dans une seconde étape, en parallèle avec l’élimination des obstacles entravant la réalisation d’autres projets importants, notamment la centrale laitière de Sidi Bouzid et la cimenterie de Mazouna.
Au niveau des projets privés en suspens à Sidi Bouzid, leur nombre est d’environ 20 dont le coût d’investissement est de 39 MDT, pour plus de 410 postes d’emploi. Ces projets appartiennent, en particulier, aux secteurs des énergies renouvelables, des constructions métalliques, des industries plastiques, de la production et de la transformation du carbonate de calcium et de l’industrie des sacs en papier.
Ils concernent, aussi, des projets de création de sites électroniques, le dessèchement des tomates, la valorisation des déchets des olives, l’élevage du poulet de chair, la fabrication de dalles en ciment, ainsi que la réalisation d’un complexe touristique.
Les entraves à la promotion de l’investissement privé à Sidi Bouzid se résument en les difficultés du financement bancaire et des procédures, l’absence d’auto-financement, en plus de l’absence d’une infrastructure encourageant l’investissement, selon les indications du gouverneur de la région, Ammar Khababi.
Cette réunion qui est la quatrième en deux mois a été marquée par la présence des députés de Sidi Bouzid au parlement et des représentants des différentes structures de financement.