L’avocat Khaled Krichi, membre de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), a indiqué que des membres du syndicat de la sécurité présidentielle ont empêché l’Instance d’accéder aux archives de la présidence de la République au palais de Carthage.
L’avocat estime qu’il s’agit d’une violation de la loi sur la justice transitionnelle, de l’accord conclu avec la présidence de la République et de la circulaire de la présidence du gouvernement en date du 30 septembre 2014 destinée à faciliter le déroulement des activités de l’IVD.
Dans une déclaration à la TAP, Me Krichi a souligné que les membres de l’IVD ont été surpris par la réaction des syndicalistes sécuritaires qui ont empêché l’Instance de s’acquitter de sa mission, en dépit de l’intervention du porte-parole de la présidence de la République, Mohamed Messai.
Selon l’avocat, la protection des archives n’est pas du ressort de ce syndicat, ajoutant que l’IVD prendra les mesures juridiques nécessaires contre ces sécuritaires qui ont barré la route devant les membres de l’Instance.
Pour accomplir sa mission, l’instance n’est pas tenue de présenter un document quelconque ni d’autorisation judiciaire, a-t-il précisé, citant les dispositions de l’article 56 de la loi sur la justice transitionnelle.
Me Krichi a, en outre, rappelé que l’IVD avait tenu, il y a deux mois, des séances de travail avec le ministre de l’Intérieur qui a assuré que les archives de la période allant du 1er juillet 1955 au 31 décembre 2013 sont mis à la disposition de l’Instance afin de révéler les vérités et dédommager les victimes.