Etat des lieux et perspectives du secteur de l’appareillage orthopédique en Tunisie

Une journée d’étude destinée à faire un état des lieux et explorer les perspectives du secteur de l’appareillage orthopédique s’est tenue, jeudi, au complexe culturel de la Caisse nationale de sécurité sociale de l’Ariana, en présence du ministre des Affaires sociales Ahmed Ammar Youmbai.

Y ont également pris part les représentants des ministères des affaires sociales et de la santé et des médecins spécialistes.

Dans une allocution, le ministre Ahmed Ammar Youmbai a insisté sur l’importance du secteur et la nécessité d’une réforme adaptée à la réalité tunisienne avec une budgétisation détaillée et un plan d’action pointant les priorités et la stratégie à long terme à entreprendre.

Au cours de cette rencontre, les intervenants ont dressé l’état des lieux du secteur et proposé des solutions pour remédier aux défaillances du secteur et le développer.

Mohamed Samir Daghfous, chirurgien orthopédiste et chef de service de traumatologie a présenté les problèmes du secteur, à l’instar du non renouvellement des maîtres appareilleurs, l’absence de formations continues des techniciens, l’inadaptation des techniques d’appareillages à l’évolution des maladies orthopédiques, l’absence d’une formation autour de l’appareillage orthopédique dans les facultés de médecine.

Le praticien a, en outre, pointé le problème de l’allongement des délais de réalisation et de livraison des appareils aux malades résultant de l’augmentation des prescriptions et la baisse du nombre de maîtres appareilleurs.

De son côté, Abdelaziz Manai, ancien directeur du centre d’appareillage orthopédique (CAO), a mis l’accent sur la portée sociale du centre destinée essentiellement aux personnes handicapées issues d’un milieu défavorisé, faisant état des défaillances du centre à l’instar du problème de la formation continue pour le personnel, et le problème d’approvisionnement en matières premières nécessaires à la fabrication de l’appareillage.

Parmi les solutions proposée au cours de cette journée, les intervenants ont appelé à introduire les techniques modernes (fabrication assistée par ordinateur)dans la conception et la construction des appareils, réduire le coût de la construction avec l’actualisation de la nomenclature des prix afin de lutter contre le déficit du CAO et former des nouveaux maîtres appareilleurs pour faire face aux départs à la retraite.