«J’ai tenu à organiser cette réunion juste après les élections pour remercier tous ceux et celles qui ont soutenu Nidaa Tounes lors des élections parlementaires et ceux et celles qui ont appuyé ma candidature à l’investiture suprême».
C’est ce qu’a déclaré Béji Caïd Essebsi, nouveau président de la République tunisienne, lors d’une rencontre organisée mercredi 23 décembre en présence des partis et des personnalités qui ont participé à la campagne présidentielle lors du deuxième tour, des cadres du Nidaa et des représentants de la société civile.
BCE a appelé à éviter toute forme de sacralisation de sa propre personne en tant que président. «Etre président aujourd’hui en Tunisie doit permettre de servir les intérêts de la nation sans que l’on tombe dans les pratiques desanctification, il y va de l’avenir du pays. Et même si en tant qu’hommes, nous pouvons succomber à nos faiblesses, évitons les pratiques révolues et dévolues à d’autres époques qui ne sont pas plus aujourd’hui d’actualité.
Je voudrais rendre un hommage particulier aux femmes tunisiennes. Elles ont été un million à voter pour moi. Je ne peux les remercier sans citer le président Habib Bourguiba et son œuvre, le CSP grâce auquel nos femmes peuvent être aussi présentes dans les processus décisionnels tous azimuts. A l’époque, je doutais de la faisabilité de la chose, aujourd’hui et sans rentrer dans les détails, je dois reconnaître son mérite».
Le président de la République a tenu à préciser que la Tunisie vient tout juste d’entamer le processus démocratique en rappelant que la deuxième République est devenue une réalité le jour où la Constitution a été publiée sur le Journal officiel. «Ce processus reste toutefois menacé et la menace intérieure est encore plus sérieuse que celle extérieure, elle est perverse et dangereuse», a déploré le chef de l’Etat, non sans cacher son amertume. Il a toutefois assuré qu’il n’y aura pas de marche arrière et que toutes les tentatives de déstabiliser la sécurité du pays seront vouées à l’échec.
«Nous ferons tout ce qu’il convient de faire pour préserver les acquis de la Tunisie et la protéger contre toutes les menaces d’où qu’elles proviennent. J’appelle d’ailleurs tous nos alliés ci-présents à démarrer dès aujourd’hui les discussions pour définir leur vision de la prochaine étape et leurs propositions pour que nous relevions le défi de la réussir. Le message de nos électeurs est clair:ils veulent la stabilité et la relance économique ainsi que la sécurité. Ceux qui sont sortis du droit chemin ou veulent en sortir seront mis sous le couperet de la loi et doivent en assumer les conséquences».
De sources diversifiées au Nidaa et parmi les personnalités présentes, il paraît que dans le prochain gouvernement, il n’y aura aucun membre du parti Ennahdha. «De près ou de loin», nous a assuré une proche des sphères de décision du parti.
On s’attend à ce que la composition du gouvernement BCE soit un mélange savant entre compétences et politiques. On s’attend également à un plus grand nombre de femmes ministres.
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