“Je quitterai la présidence du mouvement Nidaa Tounes pour me consacrer à la présidence de la République et être, ainsi, le Président de tous les Tunisiens”, a affirmé, mercredi, Béji Caid Essebsi.
“Nous appelons à des concertations, le plus tôt possible, avec le mouvement Nidaa Tounes pour réfléchir à une vision commune de la prochaine étape”, a indiqué Caid Essebsi, dans une allocution prononcée, lors d’une recontre aux Berges du Lac, avec ses partisans et des représentants des partis qui ont soutenu sa candidature, au second tour de la présidentielle.
“Le processus fait toujours face à des menaces de la part de ceux qui ont tenté de mettre en péril la sécurité et la stabilité de la Tunisie sans y parvenir”, a-t-il ajouté, relevant l’importance de rester vigilant, d’unir les rangs, de se préparer au travail et de barrer la route à ces tentatives sans les surestimer ni les négliger. Evoquant la question de la formation du prochain gouvernement, le président élu a affirmé que le parti Nidaa Tounes ne gouvernera pas seul, même s’il avait la majorité absolue, soulignant l’utilité d’un large consensus pour rétablir le prestige de l’Etat.
Caid Essebsi s’est engagé, par la meme occasion, à respecter la Constitution, dans son esprit comme dans sa lettre, rappelant que la Deuxième République est née le jour de la publication de la nouvelle constitution tunisienne au journal officiel.
Nous avons une lecture claire du message adressé par le peuple et nous sommes appelés à nous respecter les uns les autres, même si certains d’entre nous sont sortis du droit chemin, a fait remarquer Caid Essebsi, ajoutant qu’il défendra tous les Tunisiens quelles que soient les erreurs commises.
Au début de son allocution, Caid Essebsi a salué tous ceux qui ont soutenu sa candidature, ainsi que tous ceux qui ont voté pour lui, notamment, les femmes, rendant hommage au leader Habib Bourguiba qui, selon ses termes, avait parié sur la femme et sur son rôle dans la société. Béji Caid Essebsi avait créé, en 2012, le mouvement Nidaa Tounes qu’il a présidé jusqu’à son élection à la magistrature supreme, le 21 décembre 2014.