Tout laisse entrevoir une nette victoire de Béji Caïd Essebsi au deuxième de l’élection présidentielle tunisienne, devenant ainsi le premier président de la IIème République tunisienne. A 88 ans, le vieux routier de la politique tunisienne peut désormais, à partir de Carthage, donner ses instructions à son parti, vainqueur des législatives, et au gouvernement qu’il formera pour remettre sur orbite la Tunisie. La tâche sera difficile, sans aucun doute.
Oui, la tâche sera même extrêmement ardue pour le prochain gouvernement. Nul besoin d’être expert pour le savoir. Cependant, avec la volonté, nous pouvons nous approprier cette devise de Jacques Cœur: “A cœur vaillant rien d’impossible“. Autrement dit, s’il y a le courage, la conviction, la foi et parfois la compétence, on vient à bout de tout, on peut réussir tout ce qu’on entreprend.
Il faut tout de suite mettre en musique le programme électoral de Nidaa Tounes et les promesses de campagne de BCE. Car, à n’en pas douter, désormais ils auront toute latitude pour affronter, au cours des cinq prochaines années, la crise économique, sociale et sécuritaire.
Pour ce faire, la première priorité sera bien évidemment d’édifier, comme l’a promis BCE, “un Etat fort“ avec son corolaire “l’ordre“. Non seulement c’est le chantier le plus urgent mais c’est également le plus difficile à réaliser, tant les gouvernements successifs depuis 2012 ont miné et sapé les fondements d’un Etat fort. Mais là aussi, c’est naturel, on ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs.
Ensuite, il va falloir très vite s’atteler à redonner confiance aux jeunes, ces grands absents du vote. Là aussi ce ne sera pas une sinécure. Pour y parvenir, une bonne pédagogie à même de leur inculquer la valeur travail.
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